La CULTURE (cours de philosophie)
Publié le 11/02/2012
Extrait du document
«
b) Superposition ou imbrication
Beaucoup de préjugés proviennent de la confusion entre la nature et la culture.
Cette
confusion est dangereuse.
2 cas :
- Fatalité : prendre un fait culturel comme une donnée naturelle, par exemple : si la
violence est inscrite dans les gènes, la force devient nécessaire pour l’éliminer :
une personne est naturellement violente, elle est dangereuse pour la société, il
faut donc l’éliminer.
Alors que si cette violence est vue sous l’angle du
phénomène culturel, développé par la société, on peut chercher à en guérir
l’homme par l’éducation, la prévention.
- Norme : Il est aussi possible de chercher à faire admettre, à justifier un
comportement acquis en lui donnant l’alibi du naturel.
Par exemple, on dira que
ce que je fais « c’est normal, c’est naturel », par contre l’autre fais une action
barbare, anormale… le naturel devient la norme, et si quelqu’un n’est pas
« normal » il y a rejet, exclusion.
Dans les 2 cas : le naturel interdit toute discussion, soit parce qu’on ne peut
échapper à ses contraintes, soit parce qu’on ne peut contester son idéal.
La biologie a montré qu’il n’y a pas d’hérédité de l’acquis .
Ce qu’un être acquière
durant son existence ne peut modifier les gènes qu’il transmettra à sa descendance.
Ainsi des millénaires d’éducation n’ont, dans le fond, pas changé la nature humaine.
Donc, l’homme est composé d’une base naturelle, « l’homonisation », sur laquelle se
serait déposé une culture issue de la société.
Mais si la culture n’est plus, l’homme
retournerait-il à un état naturel, originel, animal ?
Claude Levi-Strauss remarqua qu’un animal domestique peut revenir, dans certaines
conditions, à son état sauvage.
Pourquoi ? Parce que la domestication s’un animal se fait
par un agent extérieur : l’homme.
Mais qu’en est-il de l’homme ?
Il s’est domestiqué lui-même.
Il a fait disparaître certains instincts, il a atténué certains
sens (ex : odorat).
Surtout le corps humain qui en évoluant est devenu dépendant de
l’environnement culturel, qu’il ne peut exister en dehors de lui : la main humaine appel
l’outil ; sans l’apprentissage culturelle d’une langue, l’homme ne peut parler, car si les
expressions naturelles, existent : le sourire, le langage naturel non. L’homme est par
nature un être artificiel .
c) Y a-t-il une nature humaine ?
Le mot « nature » a plusieurs sens.
Il ne désigne pas seulement le monde « physique ».
Il
est synonyme d’ essence : ce qui caractérise la réalité profonde et immuable d’un être.
Ainsi il faut parler de nature humaine chaque fois qu’on désigne les caractères
fondamentaux de tous les hommes, sans exception, sans distinction de lieux, de temps
ou de culture.
Mais peut on cerner l’essence de l’homme ? La diversité observable dans
le monde entre les hommes appartenant à différentes cultures, ou ayant des apparences.
»
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