LA CROYANCE RELIGIEUSE IMPLIQUE-T-ELLE UNE DÉMISSION DE LA RAISON ?
Publié le 10/03/2004
                            
                        
Extrait du document
• Éviter la comparaison art-science : il s'agit ici des savants et de l'artiste dans leur pratique.
• La formulation du sujet est déroutante : doit-on admettre que «si les savants...« peut être considéré comme une condition vérifiée, ou faut-il en effectuer la démonstration?
• Sujet difficile: si vous traitez des deux pratiques, quelques connaissances précises sur la seconde sont évidemment nécessaires...
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                                                                                                                            — Descartes lui-même cherche à montrer que l'analyse, toujours rationnelle,du concept de Dieu, oblige à constater qu'il existe nécessairement (argumentontologique).
                                                            
                                                                                
                                                                    
Descartes	 avait  tout d'abord,  dans son « 	Discours  de la méthode	 »,	montré  que les  idées que  nous concevons  clairement et distinctement,  quis'imposent donc à nous  avec  évidence,  sont innées  (antérieures  à notrepropre naissance) et  vraies (auxquelles par conséquent nous  pouvons nousfier).
                                                            
                                                                                
                                                                    Par la suite, dans les « 	Méditations métaphysiques	 », l'auteur avait	avancé un argument  a posteriori de  l'existence de 	Dieu	 :  j'ai  en moi l'idée	(claire  et distincte)  de parfait ;  moi qui suis un être  imparfait,  je ne peuxl'avoir posée en moi-même ; seul un être parfait peut donc être la cause de laprésence en moi de cette idée de parfait (« 	Méditation troisième	 »).	
Dans le présent  texte (« 	Méditation  cinquième	 »)  , 	Descartes	double  cet argument  a posteriori  d'un argument  ontologique,  purementconceptuel.
                                                            
                                                                                
                                                                    Parmi les idées  innées,  se trouvent  les nombres  et figuresmathématiques, mais aussi l'idée de 	Dieu	, que l'auteur définit comme « 	un être	souverainement parfait et infini	 ».	
A partir  de cette  définition, 	Descartes 	développe  sa version  de	l'argument ontologique : il déduit l'existence de 	Dieu	 de son essence même.
                                                            
                                                                                
                                                                    En effet, 	Dieu	 est par définition doté de	toutes les perfections ;  or l'existence  est une perfection  : l'existence en  tant que perfection fait  partie de sadéfinition.
                                                            
                                                                                
                                                                    	Dieu	 ne peut donc pas ne pas exister.
                                                            
                                                                                
                                                                    La distinction entre essence et existence ne convient pas au sujet	de 	Dieu	.
Descartes 	associe ces deux arguments, l'un qui remonte de l'effet à la cause, l'autre qui déduit l'existence	de l'essence, pour démontrer l'existence de 	Dieu	, « 	être parfait	 ».	
 
Pour 	Descartes	, la première vérité est l'existence de ma conscience.
                                                            
                                                                                
                                                                    C'est donc à l'intérieur même de la pensée qu'il faut rechercher l'effet qui	postule 	Dieu	 comme cause.
                                                            
                                                                                
                                                                    La première preuve avancée par 	Descartes	 est la suivante : 	Dieu	 possède toutes les perfections, or l'existence est une	perfection, car un être sans existence est nécessairement imparfait.
                                                            
                                                                        
                                                                    Donc nous devons aussi compter parmi les perfections de 	Dieu	 donc il faut	que 	Dieu	 existe (« 	Discours de la méthode	 », IV et « 	Méditations métaphysiques 	», III).	
Cette preuve est, au fond, la formulation originale de l'argument ontologique de Saint 	Anselme	 (XI ième siècle).	
Sans doute tous les philosophes n'ont-ils pas eu cette attitude, mais ces trois cas suffisent à indiquer qu'on a puconcevoir une complémentarité entre raison et croyance.
De telles tentatives ont été fortement critiquées:
— par Hume qui montre, de son point de vue empiriste, que les prétenduespreuves de  Dieu de la «religion  naturelle» (celle  qui entend précisément  sefonder sur l'exercice  de la seule  raison,  indépendamment  de toute  véritérévélée)  ne constituent  en fait  que  des débordements  inacceptables desconditions normales de la pensée rationnelle et de ses concepts.
                                                            
                                                                                
                                                                    Par exemple:le concept  de cause  n'a de sens  que s'il est  appliqué  à des  phénomènesrécurrents  (la causalité  suppose une répétition  au moins  potentielle  descauses et de leurs effets); dès lors, cela n'a aucun sens de considérer Dieucomme « cause du monde », puisque ni Dieu ni le Monde ne sont des objetssusceptibles de  se manifester à plusieurs  exemplaires.
                                                            
                                                                                
                                                                    C'est pourquoi on  setrouve obligé d'admettre que Dieu est «unique en son genre», ce qui, du pointde vue rationnel ou logique,  n'a rigoureusement aucun  sens: un genre, pardéfinition, inclut plusieurs objets.
De plus, pour Hume, toute religion qui voue un culte à Dieu se fait une fausseidée de lui.
                                                            
                                                                                
                                                                    Il est en quelque mesure impie de prêter à Dieu la passion touthumaine de la gloire et des honneurs.
                                                            
                                                                                
                                                                    Dieu n'étant pas un souverain humain, ilne peut  apprécier  que l'on chante  des louanges  à sa  gloire  et que  l'ons'agenouille à terre lorsqu'on prononce son nom.La passion de la gloire, de la vénération et du culte de soi, sont de bassespassions humaines qu'il n'est pas raisonnable d'imputer à Dieu, à moins de luien supposer  d'autres comme celle du mépris  du souverain  à l'endroit  desopinions des êtres inférieurs que nous sommes pour lui.Si Dieu est Dieu, il ne peut se "complaire aux supplications, aux sollicitations, aux présents et aux flatteries".
                                                            
                                                                                
                                                                    Puisque.
                                                                                                                    »
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