La crainte est-elle le seul mobile à l obéissance aux lois ?
Publié le 19/09/2015
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L’espoir est une affection préférable à la crainte. On peut toutefois remarquer qu’elle n’est pas exempte d’un calcul. Le sens du devoir qui définit le citoyen ne doit-il pas s’élever au-dessus de cette considération ? Un devoir authentique implique le désintéressement quant à son propre sort. On obéit par respect pour la valeur intrinsèque du commandement, sans chercher si une récompense s’ensuivra. Le vrai citoyen est en ce sens un homme imprudent grâce auquel la raison atteint à sa plus grande pureté. Ce sujet tient une place importante dans la réflexion politique de Rousseau. Son enquête sur la nature d’un pouvoir légitime le conduit à souligner l’importance d’une volonté obéissant à la loi qu’elle se donne. La théorie d’un pacte social assurant à tous une égalité absolue a pour fonction de libérer chacun de la crainte des autres et d’un pouvoir injuste. Ainsi s’établit une pensée de l’autonomie qui identifie obéissance aux lois et liberté en posant qu’obéir revient à résister à ce qui nuit à l’égalité des droits. Faire son devoir de citoyen n’est pas plier devant la contrainte imposée par un pouvoir illégitime mais agir par obligation à l’égard d’une autorité reconnue juste et bonne. Plus encore, la recherche des conditions du patriotisme, dont Rousseau déplore la
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- Tout homme a une conscience et se trouve observé, menacé, de manière générale tenu en respect (respect lié à la crainte) par un juge intérieur et cette puissance qui veille en lui sur les lois n'est pas quelque chose de forgé (arbitrairement) par lui-même, mais elle est inhérente à son être.