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La conscience rend-t-elle l'homme libre ?

Publié le 08/10/2011

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conscience

   HEGEL dit de l'homme qu'il "est un animal, et il le sait. Mais du fait qu'il le sait , il ne l'est plus" ainsi, la conscience, qui peut être justement vue comme cette chose qui sait qu'elle est, qui permet à l'homme de se représenter le monde, mais aussi d'agir sur ce dernier est donc que qui définit l'homme car il est le seul à la posséder. La conscience serait donc le propre de l'homme , et cette différence que met en lumière HEGEL entre l'homme et l'animal, est par ainsi fondamentale. Pour autant, cette conscience rend-t-elle l'homme libre ? Le mot liberté ne peut être seulement pris dans le sens de faire ce qu'il nous plaît lorsqu'il nous plaît de le faire ou d'être indépendant de toute cause extérieure à nous-même comme beaucoup pensent pouvoir définir ce concept. Dans notre société actuelle le mot liberté est très aprécié et est souvent accompagné d'autres mots ce qui nous montre toute la difficulté

conscience

« de conséquence, ne peut être punit.D'après cette même Déclaration universelle des droits de l'Homme et du Citoyen et dont l'article Un stipule que "Tousles Hommes naissent et demeurent libres et égaux en droit".

Selon ROUSSEAU encore, "l'homme est né libre etpartout il est dans les fers".

Ainsi donc, l'homme serait, par nature, par essence, un être libre, la conscience n'ayantdans cette liberté aucun rôle.

Toute situation de servitude serait donc causée par la société.

Et un bébé, dès lorsqu'il naîtrait, serait libre.

Mais alors, le fait de n'être pas conscient de sa liberté possible pourrait tout de mêmeimpliquer d'avoir cette liberté, et a contrario, être soumis en tant qu'adulte donc en état de totale conscience, c'estn'être plus libre, une solution de facilité donc pour ne pas assumer sa responsabilité.Qu'est ce qui pourrait expliquer, alors que la valeur liberté est pourtant mise au rang de principe, que des êtresconscients ne cherchent pas à regagner leur liberté d'agir ? La psychanalyse, pose comme hypothèse nécessaire et légitime l'existence de l'inconscient psychique.

Freud,fondateur de cette technique, qui se dissocie de la psychologie en cela qu'elle n'est pas une science, définitl'inconscient comme le lieu des désirs refoulés.

Nous ne pouvons pas nier que l'être humain même si il estfondamentalement différent de l'animal, en cela qu'il possède une conscience, a parfois des pulsions incontrôlableset non expliquables immédiatement par la conscience et qui peuvent ne pas servir notre intérêt, elles sont alorsrévélatrices de la part animale de l'homme qu'il ne peut entièrement réfuter.

Nous pouvons citer par exemple lesrêves, dont nous ne comprenons pas le sens, mais ces derniers n'ont pas d'incidence sur notre vie réelle, plusimportants donc, ces actes que nous sommes conscients d'être en train de réaliser, grâce à la conscience qui nouspermet de savoir ce que nous faisons, mais qui pour autant nous sont totalement insensés au regard de laconscience.D'un autre côté, Baruch SPINOZA dit "on ne sait pas ce que peut le corps" , il redonne ici une importante place aucorps, qui selon lui avait été négligée par certains philosophes.

Mais cela sous-entendrait que le corps aurait despassions qui dominerait tout effort de la conscience, sans même que nous en soyons justement conscient.

Celavoudrait-il dire que le libre arbitre ou même l'acte libre n'existerait pas ?Ces conceptions nous mènent à la conclusion que les hommes seraient conscients de leurs actes mais ignorants deleurs causes, ce qui ferait que leur liberté ne soit en réalité qu'une illusion.

Mais déjà, savoir que cet inconscientexiste en nos pulsions, désirs refoulés, et en ces autres actes inexplicables est un moyen de prendre une certainedistance, donc une certaine liberté par rapport à lui.

Et bienheureusement, l'acte le plus courant qu'un homme sainet rationnel fasse, est bien sur celui qui lui a été dicté par sa conscience, dont il comprend les raisons.

Mais pourd'autres, le fait d'être conscient de sa liberté, implique d'être conscient de ses conséquences.

Or, la consciencemorale, qui nous permet de distinguer le bien du mal, et qui peut bien différer selon les époques et les lieux, nousindique effectivement que, bien sûr nous sommes libres de faire ce dont on a envie, mais que bien souvent, cetteliberté est restreinte par le fait qu'une partie de ces envies, nuirait à autrui.

Notre liberté serait donc réduite parcette même conscience que nous possédons.

Il faut alors nuancer son propos et se rendre compte que la liberté estlà : dans les limites que tout être , par la conscience, lui donne. L'homme nait donc libre, mais il a à le devenir car il m'appartient, en tant qu'homme conscient des lacunes de mapropre conscience sur la signification de mes actes, de faire remonter à ma conscience ce qui appartient à moninconscient.

Ainsi, loin de m'être initialement donnée, la liberté est aussi à acquérir par un travail sur soi-même,d'autant plus difficile qu'il est fait sur terra incognita de son propre psychisme.

Mais, et c'est la seule solutionpossible, ce travail qui doit être effectué afin de me rendre totalement libre, ne peut être fait que par maconscience.Mais se pose alors une question : comment puis-je travailler sur mon inconscient tandis que je me connais pas toutentier, impliquant en vérité que je ne connaisse pas ma conscience ?. »

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