La conscience que j'ai de moi-même suffit-elle à définir qui je suis ?
Publié le 28/10/2009
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Thèmes : Le thème général, ainsi que nous l’avons dit, porte sur le rapport de la conscience à la subjectivité, ou encore à la notion de sujet, corrélée à celle d’ego. Procédons à son analyse thématique – ceci doit permettre d’en structurer le problème en en explicitant les enjeux sous-jacents. (i) La conscience de soi : la notion de conscience se caractérise fondamentalement par sa dimension réflexive. Il s’agit d’un savoir (-science) réflexif (con-) de soi. Sa structure est dès lors celle d’une sorte de dualité dans le rapport de soi à soi – être inconscient pourrait signifier, ne pas être présent à soi, et l’inconscience, une absence à soi. Aussi, parler de conscience de soi peut sembler redondant. Cela en fait ne vise qu’à distinguer l’acception épistémique de la conscience, c’est-à-dire la conscience comme savoir de soi, de son acception morale (la ‘bonne conscience’, ‘avoir une conscience’, etc.). (ii) La définition de l’ego : à vrai dire, plutôt que parler de définition de l’ego, et donc de faire appel à une tentative de définir de manière générale ce qu’est l’ego, ce que le Je est, définir “ qui je suis ” implique de poser le problème de la définition de l’identité. Cela est indiqué par la syntaxe de l’énoncé où le pronom relatif “ qui ”, qui en français porte la marque de la déclinaison casuelle latine, indique la transitivité du verbe être (tel qu’employé dans le “ je suis ” de l’énoncé) : je suis qui, c’est-à-dire une identité et une identité personnelle, quelqu’un – ce qui est rigoureusement distinct d’une question portant sur la définition de la nature de l’ego en général qui se formulerait à l’aide du “ que ”, et indiquerait l’intransitivité du “ je suis ” (définir “ que je suis ” n’est pas définir “ qui je suis ”). Ceci a son importance, comme nous le verrons, relativement à la présentation du cogito cartésien lui-même.
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