la conscience que j'ai de moi me permet-elle de me connaitre moi même?
Publié le 04/02/2015
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«
La conscience que j’ai de moi me permetelle de me connaitre moimême ?
d'être capable d'avoir la notion de lui-même, du Je » ici, Kant met en exergue la capacité
unique de l’homme, celle qui le différencie, qui est de dire Je, de prendre du recul par rapport
à lui-même afin de se créer une conscience de soi.
Contrairement à l’animal, l’homme est un
sujet qui est capable de dire Je, et qui garde donc une forme de dignité propre à l’humanité.
Mais en plus de placer l’homme en supériorité par rapport à toute autre espèce, pouvoir dire le
« Je » lui fait avoir une raison, la capacité à présenter un jugement et de se rendre compte de
ses actes.
En plus d’une conscience immédiate, l’homme est doté d’une conscience réfléchie
qui lui permet de prendre du recul sur sa façon d’analyser et de réaliser ainsi une
introspection.
L’homme est capable de faire évoluer sa conscience à plusieurs niveaux afin de
s’analyser lui-même et approfondir sa connaissance de soi.
Cependant, l’homme n’acquiert
que peu à peu : dans la petite enfance par exemple, l’homme est réduit à l’état animal, il est
simplement capable de se sentir, se percevoir, « il parle de lui à la troisième personne »
comme le souligne Kant.
Apparition du langage Mais lorsqu’il commence à employer le Je,
lorsqu’il commence à prendre conscience de lui-même et à ce moment-là, quelque chose
change en lui, à la place de simplement se sentir, il se pense.
L’homme est à présent doté de la
capacité intellectuelle de prendre du recul vis-à-vis de lui-même.
L’homme ne nait pas
homme, il le devient, on peut dire que la conscience de soi est le signe de l’humanité de
l’homme.
Mais se connaitre soi-même est-il suffisant pour prendre connaissance de soi ?
En effet, avoir conscience de soi n’est pas suffisant et a ses limites.
Les autres et la
société interfèrent dans ce parcours vers la conscience de soi.
L’homme ferme les yeux sur sa
vérité et ne cherche pas à l’entendre, il se laisse prendre au piège par les idéaux de la société
et tombe peu à peu dans l’illusion de lui-même.
La vérité est utile et bénéfique pour celui à
qui on la dit mais désavantageuse pour celui qui la dit car il se fait haïr.
Mais l’homme est un
être de désir, il est poussé à se confronter à la réalité extérieure.
Finalement, l’homme est un
animal sociable ayant pour milieu naturel la société qui l’entoure.
L’homme humanise le
milieu dans lequel il vit, crée un monde artificiel, un monde peu fiable qui conduit à l’erreur
et à une fausse interprétation de la conscience que l’on a de soi et ainsi à la connaissance de
soi.
D’autres facteurs rentrent en jeu et nous font sortir du droit chemin de la conscience de
soi comme le regard des autres ou encore le temps qui passe et qui modifie la perception que
nous avons de nous-même.
Le regard critique de la société peut modifier la conscience initiale
que l’on a de soi et ainsi nous écarter de notre connaissance de soi.
Chacun aspire à être
détourné de lui-même.
On se perd intérieurement et nous ne savons plus vraiment qui nous
sommes.
Finalement, l’homme est son propre obstacle vers la connaissance de soi, il
s’instaure lui-même des barrières entre sa conscience et sa connaissance de soi en se laissant
entrainer par le rapport aux autres.
Comme le disait justement Lao Tseu, un philosophe
chinois du Vème siècle avant J.C : « Connaître autrui n’est qu’une science ; se connaître, c’est
l’intelligence.
» En fait, la conscience de soi permet-elle réellement la connaissance de soi ?
Pour Pascal, l’homme est en fait condamné à la méconnaissance de lui-même :
« L'homme n'est donc que déguisement, que mensonge et hypocrisie, et en soi-même et à
l'égard des autres.
Il ne veut donc pas qu'on lui dise la vérité.
Il évite de la dire aux autres ; et
toutes ces dispositions, si éloignées de la justice et de la raison, ont une racine naturelle dans
son cœur » L’homme ment aux autre mais il se ment également à lui-même.
L’homme vit
dans une illusion perpétuelle où tout n’est qu’hypocrisie et tromperies.
Les dires à notre sujet
SIGRONDE Salom
é Vendredi 7 novembre 2014.
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