la conscience peut etre un obstacle pour l'action
Publié le 07/09/2016
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de ce que je vais faire, comment ne serais-je pas paralysé pour agir ou ne pas agir.
Ainsi René Char
(1907-1988) raconte-t-il dans ses Feuillets d'Hypnos (1946), qu'il dût rapidement se décider pour attaquer ou
non un convoi allemand où un de ses hommes était prisonnier sur la base du signe de refus que celui-ci lui
fit.
Il comprit qu'il voulait lui dire que l'attaque risquait d'amener des représailles.
La décision dut être prise
rapidement.
Toutefois, l'hésitation n'est pas incompatible avec l'action puisque nous ne sommes jamais absolument sûr
de ce qui va se passer.
Nous pouvons même comme Descartes l'indique dans son Discours de la méthode
considérer prendre pour vraie une opinion douteuse afin d'être toujours résolu en nos actions.
Dès lors,
lorsque le sujet est paralysé ou lorsqu'il diffère une action, sa conscience ne serait pas responsable.
Dès
lors, ne doit-on pas penser que la conscience doit être étrangère au sujet pour être un obstacle pour
l'action ? Comment est-ce possible ?
En matière d'action, la conscience morale compte seule.
C'est qu'en effet il est absolument nécessaire
d'évaluer si l'action est bonne, mauvaise ou indifférente, c'est-à-dire ni bonne ni mauvaise.
Or, cette
conscience morale se présente en nous comme une voix qui nous dit ce qui est bien ou mal et elle prononce
son jugement sur un ton de supériorité telle que le sujet ne peut s'empêcher de la considérer comme en
quelque sorte extérieure à lui.
La raison n'en est-elle pas qu'elle est acquise, autrement dit qu'elle résulte
de la façon dont la société nous modèle ? N'est-ce pas pour cela qu'elle nous apparaît comme un
obstacle à l'action ?
En effet, un sentiment qui nous paraît moral comme celui de s'occuper des enfants dès la naissance
paraît absent de certaines sociétés.
C'est ainsi qu'à Sparte, un conseil des anciens décident si le
garçon né peut être gardé ou non.
Dans ce dernier cas il est jeté dans un gouffre au témoignage de
Plutarque dans sa Vie de Lycurgue (XVI).
Autre exemple.
Dans Tristes tropiques (1955, Plon, p.206), Claude
Lévi-Strauss (né en 1908) donne l'exemple des Caduveo, un peuple d'Amérique du Sud dont les
ancêtres, les Mbaya-Guaicuru, dépréciaient l'enfantement.
Avortement et infanticides massifs amenaient
à assurer le renouvellement de 90% d'une génération par la capture lors de guerres menées contre.
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