La conscience peut-elle être un obstacle pour l'action ?

Il est à penser qu'il finirait par ne plus agir. L'action humaine implique donc une rupture avec l?examen de la conscience pour pouvoir permettre l'action.  Hegel, dans son Esthétique, admet que l'homme ne se caractérise pas seulement par sa conscience, mais également par son activité pratique. En modifiant le monde extérieur pour y poser le sceau de son intériorité, l'homme s?accomplit et retrouve la présence de sa conscience hors de lui-même, dans ce qu'il a construit.            

III/ LA CONSCIENCE EST ELLE MEME UNE ACTION

               La conscience était ce qui nous permettait de juger nos actions, et qu'il s'avérait nécessaire d'abandonner afin d'agir. Mais en quoi  ne serait-elle pas une action elle aussi ? On parle de « voix de la conscience «. Or, il est nécessaire de préciser qu'accorder confiance à la conscience est déjà agir d'une façon particulière : c?est agir en la suivant.  Nietzsche précise cela dans Le gai savoir (335) Le jugement, que la conscience formule, ne peut, d'une part, jamais avoir lieu qu'après coup, qu'une fois qu'il y a eu action, et d'autre part, il est lui aussi une action?. La conscience ne serait alors plus une entité fixe, une substance reposant sur elle-même.