La conscience nous rend-elle suppérieurs aux autres animaux
Publié le 12/12/2013
Extrait du document


«
d’avoir pris conscience de ce qu’il était, est très proche des autres animaux, et en grandissant,
acquiert une faculté nouvelle, la conscience de soi, et de ce fait, possède un nouvel « outil »
de vie qui peut être considéré comme un atout.
Cette nature de la conscience fait alors de
l’Homme un être supérieur aux autres animaux.
Il existe une autre forme de conscience, la conscience morale, qui caractérise les
fondements même de notre société.
Il s’agit en effet d’une faculté à porter un jugement de
valeur, et pour se faire, il est indispensable d’avoir connaissance des règles, des devoirs et
libertés de chacun, et d’avoir une expérience, positive ou négative des valeurs.
Socrate parlait
d’un bon génie qui lui disait « abstiens-toi ! », il s’agissait en fait de la voie de la conscience
morale qui lui dictait ce qu’il était bien ou mal de faire.
Cette conscience est nécessaire à la
vie en communauté mais varie selon les sociétés et les époques.
« L’Homme est un animal
donnant des valeurs » disait Nietzsche, et ces valeurs permettent aux Hommes de
« cohabiter » et de prétendre à une égalité pour tous.
C’est un instinct permettant de distinguer
le bien du mal, mais que nous ne sommes pas obligés de suivre aveuglément, car nous
sommes en capacité de délibérer.
C’est donc une conscience prônant toute forme de liberté,
qui s’avère être un élément essentiel à l’équilibre fragile d’une vie en communauté, et qui
participe ainsi au « bonheur » des Hommes.
Si l’on envisage la question de la hiérarchie des êtres en prenant en compte la
perspective de survie, l’Homme est-il supérieur à l’animal ? Tout tendrait à penser que oui, du
fait de notre supériorité en nombre, et de notre vie sédentaire organisée de façon à subvenir à
chacun de nos besoins élémentaires.
Mais il s’agit d’une perspective bien plus complexe que
cela.
Et cette conscience dite propre à l’Homme, qui lui permet d’évoluer au sein d’une
société en tant qu’individu à part entière, peut elle devenir un poison pour l’existence
humaine ?
Ce concept de supériorité que l’opinion commune à tendance à associer à la
perspective de survie, n’est, contrairement à la première idée que l’on s’en fait, pas acceptable
dans ce cas la.
Il est vrai que l’Homme à développé au cours du temps une organisation lui
permettant de survivre, et ce plus longtemps que la plupart des autres espèces, et qu’à ce jour,
l’être humain fait partie des espèces à ne pas être menacée de disparition, contrairement à un
grand nombre d’espèces sur Terre.
Mais la conscience qui nous apparaissait comme un
avantage irréfutable, ne l’est pas forcément, et ce, pas dans le cas de la survie.
En effet,
l’Homme est la seule espèce au monde (hormis peut-être les nénuphars comme nous
l’explique Albert Jacquard dans son Equation des nénuphars ) ayant la capacité de se décimer
elle-même.
D’une part, nous pourrons prendre l’exemple de la bombe atomique, arme
inventée par les Hommes, faites pour tuer les Hommes, et détenue par un certain nombre
d’entre eux.
D’autre part, nous prendront cette fois-ci un exemple moins « démesuré », les
Hommes meurent pour des idées, ou tuent au nom de valeurs qui leurs sont propres.
En effet,
« Mourir pour des idées, l’idée est excellente » comme le disait Brassens, et cette doctrine à
tué une « multitude accablante » d’êtres humains.
Dictés par leur conscience, ils défendent
des valeurs et des idées au nom de leur vie et quelque fois, au nom de la vie de millions
d’individus : Les Nazis lors de la seconde guerre mondiale tuèrent environ 5.000.000 juifs au
nom d’une hiérarchie raciale qu’ils avaient eux-mêmes élaborée.
D’où cette subjectivité du
concept de supériorité.
Inversement, des moines Tibétains s’immolèrent par le feu pour faire
valoir leur indépendance, acte de protestation radical afin de dénoncer la politique chinoise au
Tibet.
Or, aller au bout de ses convictions est, selon moi, le fruit d’une introspection préalable
et donc d’une conscience de soi.
Cette conscience de soi pourrait donc aboutir, à terme, à la
disparition de notre espèce..
»
↓↓↓ APERÇU DU DOCUMENT ↓↓↓
Liens utiles
- Pourquoi refuse t-on la conscience aux animaux
- Pourquoi n'accorde-t-on pas la conscience aux animaux ?
- MARX: On peut distinguer les hommes des animaux par la conscience
- La conscience propre aux animaux (Descartes / Leibniz)
- Est-il justifié de refuser une conscience aux animaux?