La conscience ne s’exprime-t-elle que par la négation ?
Publié le 11/04/2012
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Définition du dictionnaire : acte de l’esprit qui consiste à nier, à rejeter un rapport, une proposition, une existence ; expression de l’acte de nier. Négation de Dieu, négation de la vérité, des valeurs. Action qui va à l’encontre d’une chose, qui n’en tient aucun compte.
Conscience religieuse ?
La conscience est la faculté qu’a l’homme de connaitre sa propre existence et de la juger. C’est la connaissance immédiate qu’il a de sa propre activité psychique : on parlera de conscience subjective. On peut également parler de conscience morale, qui peut être vue comme un guide de ce qui est bien ou mal (normes morales) dans nos actions et celles d’autrui. Comme un recul vis-à-vis de soi. Seule la conscience peut nous fixer une telle ligne de conduite. De manière générale, on peut opposer la conscience à l’inconscient. La conscience peut donc nous conférer une certaine liberté, mais aussi être aliénante (conscience morale). La négation, elle, est désignée comme un acte de l’esprit (une faculté) qui consiste à nier, à ignorer ou à rejeter l’existence de quelque chose. On peut nier de manière spontanée, systématique, ou nier de manière réfléchie. Il s’agirait donc de savoir si la conscience de soi (et de sa propre faculté de penser) et la conscience morale ne se manifestent que par l’action de réfuter, de nier ou de rejeter l’existence de certaines choses.
«
La conscience ne s’exprime que par la négation, en effet :
Négation nécessaire, car si affirmation absolue sans jugement critique : fanatisme
.
Camus : « L’homme est la créature qui pour affirmer son être et sa différence, nie ».
En latin : non nemo (double négation =affirmation) quelqu’un / negatio en latin
- Elle est systématique (propre à la conscience)
Tendance de la conscience : L’homme peut vouloir nier cette conscience qui le rend responsable : en quelque sorte
la conscience se manifesterait par la volonté de s’auto-nier.
Càd que le sujet, ayant conscience des responsabilités
que sa conscience implique (l’angoisse chez Sartre), chercherait à nier qu’il est responsable (de ses choix, de ses
actes), à nier le fait qu’il est conscient, donc, à se penser déterminé par la nature et les évènements.
C’est ce que
Sartre appelle la mauvaise foi.
C’est un paradoxe car on ne peut nier que l’on est conscient que parce que l’on a
conscience d’être conscient.
« la conscience ne peut produire une négation sinon sous forme de conscience de
négation » (chap.I, l’origine de la négation, II) Cela montre bien que même en niant la conscience même, on en
prouve l’existence.
Nier = être conscient de la chose à nier = conscience.
Quand bien-même on chercherait à nier la
conscience elle-même, on ne ferait que l’affirmer un peu plus, car pour affirmer ou nier quelque chose, il faut qu’il y
ait conscience (réfléchie)
La conscience est sélective : inconscient -> négation
Or si systématique, inconsciente, donc négation systématique = expression de l’existence de l’inconscient, et
non de la conscience : PBM
- Elle est la manifestation de la conscience de soi
- Elle est la manifestation d’un jugement critique :
conscience réfléchie : + raisonnée, s’affirme ou se fixe des limites caractérisée par la négation de l’opinion pour ne
pas nier notre pensée propre ;
- La négation est nécessaire (cadre, guide)
- Elle est le propre de la conscience morale :
Négation = conscience morale, conscience collective (négativisme ?) Freud héritière du surmoi.
A conserver : Trop de négation conduit au nihilisme.
Cependant, la négation est nécessaire (elle est une sorte de
recul), pour modérer trop d’affirmation, elle est comme un cadre.
Donc la conscience s’exprime par la négation, mais
on ne peut dire qu’elle ne s’exprime que par elle.
Limites : On ne peut affirmer qu’en niant, et donc nier témoigne d’une affirmation.
La conscience s’exprime donc par
la négation puisse que nier c’est affirmer, et que la conscience est faculté d’affirmation.
« j’ai tout de suite vu qu’il.
»
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