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La conscience morale n'est-elle que le résultat de l'éducation

Publié le 03/03/2005

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conscience
  • [Il existe une conscience morale «naturelle et instinctive« supérieure à toute l'éducation.]
La conscience morale est un principe supérieur et transcendant
Un petit enfant peut-il avoir une conscience morale préformée ? Est-il capable de juger du bien et du mal? Existe-t-il une conscience antérieure ou supérieure à l'éducation? Jean-Jacques Rousseau répond «oui«, puisqu'il y voit un principe «inné«, une sorte d'instinct divin supérieur qui rend l'homme digne de respect. Ces prénotions de bien et de mal émaneraient de Dieu lui-même d'après Rousseau La société nous éduque, mais cette éducation n'est pas forcément bonne. Au nom de la morale, on enrôle des enfants dans la guerre, on les réduit à l'état d'esclaves par le travail. Il s'agit donc de ne pas pervertir la conscience «naturelle et instinctive«, qui «rend l'homme semblable à Dieu«. Le but de l'éducation sera donc de développer et de fortifier cet instinct moral inné. La conscience morale est la voix de la raison Pour les philosophes du siècle des Lumières, la conscience repose non seulement sur l'éducation, mais aussi sur la raison humaine et sur un principe intérieur: le devoir s'impose de lui-même par la raison, au contraire de la contrainte juridique, imposée de l'extérieur par la loi ou la coutume.
 

conscience

« Éducation et moralePour la psychanalyse freudienne, la conscience morale est un ensembled'interdictions que la société dresse devant nos instincts.

La morale n'est riende plus qu'un système de réflexes conditionnés formé par l'éducation.

Lespressions parentales sont intériorisées par l'individu et constituent un«surmoi» qui exerce une fonction de contrôle, de censure.

La consciencemorale est produite par les pressions sociales qui, depuis la plus tendreenfance, s'exercent sur l'homme: d'abord à travers l'éducation familiale, puis àtravers l'organisation sociale.

En effet, vivre ensemble exige le refoulement oula sublimation de certains de nos instincts agressifs asociaux (cf.

la pulsion demort.) La conscience morale est transmise par la sociétéLe caractère obligatoire et sacré du devoir vient de la conscience moralecollective, à laquelle chaque conscience individuelle participe.

La loi moraleémane de la collectivité.

C'est la société qui dicte et édicte l'ensemble desvaleurs, les conserve et les transmet.

Pour préserver ses valeurs, la sociétén'hésitera pas à punir quiconque transgressera les interdits.

La consciencemorale est donc bien acquise et non innée. [La conscience morale est innée.

C'est un principe intérieur qui vient de la raison.

Il existe une conscience«naturelle et instinctive» supérieure à toute l'éducation.] La conscience est un principe supérieur et transcendantUn petit enfant peut-il avoir une conscience morale préformée? Est-il capable de juger du bien et du mal? Existe-t-ilune conscience antérieure ou supérieure à l'éducation? Jean-Jacques Rousseau répond «oui», puisqu'il y voit unprincipe «inné», une sorte d'instinct divin supérieur qui rend l'homme digne de respect.

Ces prénotions de bien et demal émaneraient de Dieu lui-même d'après Rousseau La société nous éduque, mais cette éducation n'est pasforcément bonne.

Au nom de la morale, on enrôle des enfants dans la guerre, on les réduit à l'état d'esclaves par letravail.

Il s'agit donc de ne pas pervertir la conscience «naturelle et instinctive», qui «rend l'homme semblable àDieu».

Le but de l'éducation sera donc de développer et de fortifier cet instinct moral inné. La conscience est la voix de la raisonPour les philosophes du siècle des Lumières, la conscience repose non seulement sur l'éducation, mais aussi sur laraison humaine et sur un principe intérieur: le devoir s'impose de lui-même par la raison, au contraire de la contraintejuridique, imposée de l'extérieur par la loi ou la coutume.

Pour Kant, il ne peut y avoir de véritable distinction entre raison et conscience morale.

Ce n'et pas l'éducation, ni la science, ni laphilosophie qui me dictent ce que je peux ou ce que je dois faire, c'est maraison.

Car c'est bien la raison qui rend ma conscience autonome et «morale». [Morale et raison] Éducation, enseignement, lois, règlements, préceptes moraux, habitudessociales, comportements stéréotypés: nous vivons dans un tissu socialtellement réglementé et «moralisé» que nous avons tendance à penser que lamorale va de soi et qu'elle nous dispense de penser.

Je fais ce que tout lemonde fait, je pense ce que la société me dit de penser, et je finis parm'habituer à ne plus penser.

J'obéis à ce qui me vient de l'extérieur et je nefais plus appel à mon intériorité, à ma raison.

On ne peut certes nier lesaspects positifs et constructifs de l'éducation, ni rejeter toutes les donnéespsychologiques et sociales qui forment notre conscience morale.

Mais cela ne doit pas nous dispenser de faire appelà notre raison, qui est la condition de notre liberté et qui est la seule capable de dire ce qui est bon ou mauvaispour nous.. »

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