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La conscience morale est-elle en nous la voix de la nature ou de la culture ?

Publié le 09/01/2004

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Une recherche plus approfondie permet le plus souvent de découvrir le Complexe d'Oedipe sous une forme plus complète, sous une forme double, à la fois positive et négative, en rapport avec la bisexualité originelle de l'enfant : nous voulons dire par-là que le petit garçon n'observe pas seulement une attitude ambivalente à l'égard du père et une tendresse libidinale à l'égard de la mère, mais qu'il se comporte en même temps comme une petite fille, en observant une attitude toute de tendresse féminine à l'égard du père et une attitude correspondante d'hostilité à l'égard de la mère. [...] Il se peut que l'ambivalence constatée dans les rapports avec les parents s'explique, d'une façon générale, par la bisexualité, au lieu de provenir, ainsi que je l'avais supposé précédemment, de l'identification à la suite de l'attitude de rivalité . » Freud, « Essais de psychanalyse ». 2/ L'enfant en vient à intérioriser ces interdits pour attirer puis conserver l'amour et l'approbation de ses parents, et plus tard l'approbation et la considération sociales.• Freud appelle surmoi l'instance psychique qui résulte, chez tout individu, de l'intériorisation des interdits.3/ Ce qui nous incite à conformer nos conduites aux exigences du surmoi, c'est le souci de garder ou d'acquérir de la valeur à nos propres yeux et à ceux de la société, le souci de pouvoir s'estimer. Pour obtenir la suite et la fin de ce devoir CITATIONS: « La conscience morale n'est pas quelque chose que l'on soit susceptible d'acquérir, et il n'y a pas de devoir ordonnant de se procurer cette conscience; mais tout homme, en tant qu'être moral, possède en lui, originairement, une telle conscience. » Kant, Doctrine de la vertu, 1797. « Fouille en dedans.

Qu'est-ce qui s'exprime en nous à travers la conscience morale ? Il y a des choses ou des actions que nous sentons comme bonnes, d'autres comme mauvaises. Est-ce la nature qui parle en nous, un sens inné du bien et du mal, ou ce sentiment est-il au contraire le fruit d'un conditionnement social ? À quoi obéit-on en se soumettant à la loi morale ? Que transgresse-t-on en allant contre sa propre conscience ?

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« général utilisé pour caractériser les conduites animales ou ce qui, en l'homme, relève de son aspect « animal » ets'oppose à la raison.

Or, ici, Rousseau l'emploie au contraire pour nommer ce qui va diriger l'homme vers uneconduite non animale (« sans toi je ne sens rien qui m'élève au dessus des bêtes »).Parler d'instinct à propos de la conscience permet de ne pas l'identifier à la raison.

Comme l'instinct animal, laconscience n'est pas le résultat d'un apprentissage ou d'une réflexion, le fruit de connaissances : elle estspontanée, « innée ».

Mais, en même temps, l'adjectif « divin » différencie la conscience de l'instinct animal ensoulignant son caractère éminemment spirituel.Pourquoi sommes-nous « sourds » ? Si la conscience était à nos actions ce que l'instinct est à la conduite animale,nous ne pourrions lui résister.

Mais, précisément, « tout » nous fait oublier cette voix de la nature.

a Tout », c'est-à-dire l'éducation que nous recevons dans la société et qui, dès l'enfance, inculque des préjugés.

La voix de laconscience n'est ni celle de la raison instruite, ni celle du fanatisme nourri dès l'enfance.

D'où le projet 1 deRousseau dans l'Émile d'expliquer ce que pourrait être une éducation --qui préserve, pour l'enfant, la possibilitéd'entendre cette voix à la fois naturelle et divine. • Rapprochements possibles et intérêt philosophique du texteOn retrouvera chez Kant la même idée selon laquelle le sens moral est à la portée de tout homme, même non instruit: chacun sait immédiatement où est son devoir.

Mais cette universalité même de la moralité est pour Kant le signeque la conscience morale est l'oeuvre de la raison : non pas une raison « théorique » ou « savante », mais uneraison pratique.

Contrairement à Rousseau, Kant ne fait pas de la morale un sentiment qui s'éprouve mais une loi quis'impose à tout être raisonnable.

La différence entre Kant et Rousseau n'est pourtant pas si grande : lorsqueRousseau dissocie conscience et raison, c'est à la « raison savante » qu'il pense, et le sentiment moral, dans saspiritualité, est pour lui hautement raisonnable. 3/ Pour développer un art de vivre en vue du bonheur, il faut nous détourner de la société en proie aux passionspour ne tendre qu'aux seuls désirs naturels, à l'exclusion des autres désirs qui trouvent leur source dans l'opinionvaine.

(Épicure) L'homme, en tant que vivant, est fortement incliné à poursuivre des butspremiers, ceux qui sont induits par son corps : manger, boire, jouir de soncorps sexué.

Tout le pousse à chercher son bien-être, à désirer ce qui lefavorise, à fuir ce qui lui apporte désagrément et douleur.

C'est ce quel'hédonisme antique, qui affirmait que l'accès au bonheur passaitnécessairement par le plaisir, avait compris.

Ainsi pour Epicure, le plaisir ou lasatisfaction du désir est un bien.

Mais s'il affirme que l'homme doit s'employerà rechercher le plaisir pour être heureux, il ne doit pas en faire la visée ultimeou le but de toutes ses actions.

Le plaisir ne doit pas être recherché pour lui-même, mais seulement pour éviter la souffrance et avoir la paix de l'âme.

Lebonheur n'est pas le fruit de la luxure : « Ce ne sont pas les beuveries et lesorgies continuelles, les jouissances des jeunes garçons et des femmes, lespoissons et autres mets qu'offrent une table de luxueuse qui engendrent unevie heureuse, mais la raison vigilante qui recherche minutieusement les motifsde ce qu'il faut choisir et de ce qu'il faut éviter et qui rejette les vainesopinions, grâce auxquelles le plus grande trouble s'empare des âmes » («Lettre à Ménécée »).Aussi Epicure distingue-t-il :• Les désirs naturels et nécessaires au bien-être du corps et de l'âme, quis'appliquent aux objets susceptibles de supprimer la douleur, tels la boissonqui étanche la soif ou la pain qui calme la faim.• Les désirs naturels et non nécessaires.

Les objets de ces derniers sont, parexemple, les mets délicats qui permettent de varier le plaisir.

Ces désirs ne sont naturels que pour autant qu'ils nese transforment pas en débauche.

Ainsi, le désir sexuel est naturel à condition qu'il ne devienne pas « un appétitviolent des plaisirs sexuels assorti de fureur et de tourment ».• Les désirs ni naturels ni nécessaires qu'il faut refouler si l'on veut connaître la sérénité (désirs de gloire, derichesse, d'immortalité, ambition...).

Ces désirs sont de « vaines opinions » qui trouvent leur origine dans la craintede la mort, notamment. Epicure nous invite donc à mettre fin à tous les plaisirs non naturels et non nécessaires qui occasionnent le plussouvent des désagréments, des frustrations, qui freinent l'accès à l'ataraxie (absence de trouble ou de douleur). • En prenant pour fil conducteur les seuls désirs naturels, c'est-à-dire ceux qui expriment les besoins du corps, jepeux éviter de façon sûre la déception qu'engendrent tous les autres désirs, ceux qui, naissant des opinionsfausses, ne peuvent être source que de frustration car ils ne connaissent ni mesure ni limite.

(Ex.

: l'avarice,l'ambition, etc.) II) N'est-elle pas plutôt le fruit d'un conditionnement social... A/ L'immédiateté naturelle du jugement moral n'est-elle pas illusoire ? (Montaigne). »

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