La conscience immédiate est-elle connaissance de soi?
Publié le 28/04/2013
Extrait du document
«
méconnais.
Ces obstacles, qui sont les préjugés qui s’imposent comme des
vérités indiscutables à mon esprit, ou les illusions du monde, ne semblent pas en
être pour moi lorsque je ne cherche pas à prendre conscience de ce qui est
inconnu en moi-même.
Mais dès que je cherche à expliquer pourquoi j’ai ces
préjugés, pourquoi je raisonne ainsi, je prends conscience de mon ignorance et
comme l’affirme Socrate, je fais alors un pas vers la connaissance.
Mais ce n’est
alors plus ma conscience immédiate qui agit.
Pour cette réflexion je dois faire
appel à ma conscience réfléchie.
D’autres obstacles, plus difficiles à contourner
car je me les impose à moi-même, m’empêchent de me connaitre : la mauvaise
foi, la fuite face à la réalité ou encore la peur de regarder les choses en face.
Ces
mensonges me trompent, ne m’aident pas à me remettre en question et donc à
apprendre à mieux me connaître.
Une nouvelle fois, ma conscience réfléchie va
devoir être sollicitée.
A cela s’ajoute le fait que ma connaissance de moi est faussée par mon
incapacité à expliquer mes réactions, désirs etc.
Et la première chose qui me
permet de me rendre compte que ma conscience immédiate ne me donne qu’une
vision subjective, en surface, est mon impossibilité à expliquer une réaction, un
acte ou une émotion.
Ainsi, lorsque je suis nerveuse, que je suis prise d’une
colère incontrôlable, disproportionnée et que je ne peux pas expliquer les raisons
d’un emportement aussi peu maitrisé, il est important pour moi de me
comprendre que ma connaissance de moi-même est limitée.
En effet, je peux
déduire grâce à ma conscience immédiate que cette colère est justifiée, pourtant,
si je n’ai pas d’explication sur mon incapacité à contrôler cet emportement, je
suis ignorante et je dois étudier cette réaction plus en profondeur pour connaître
une partie de moi.
Je ne sais donc pas ce qui se passe dans mon psychisme, et
encore une fois, ma conscience réfléchie est sollicitée : je vais devoir m’éloigner
de moi-même et procéder à la critique de ce sentiment.
Le faux pas est
d’envisager que mes émotions sont les causes de mes réactions et d’ignorer
l’inconscient.
Ce dernier est pour Freud une réalité psychique qui fonctionne
d’une manière propre à lui-même et indépendamment de moi.
Les phobies et les
complexes sont des manifestations de l’inconscient qui sont encore bien difficile
à expliquer sans une étude poussée de soi.
Mais si ma conscience spontanée ne me permet pas de me connaître
parfaitement, qu’est-ce qui pousse les philosophes à entreprendre une
connaissance de soi parfaite ? Si ces philosophes ont entrepris cette quête, c’est
que la conscience immédiate n’est pas la seule à nous permettre de connaître
mieux.
C’est à ce moment-là intervient la conscience réfléchie.
C’est cette conscience qui me donne la capacité de faire retour sur mes actions
et émotions pour les comprendre, les analyser ou même les juger.
Or plusieurs
obstacles se dressent aussi face à cette conscience réfléchie.
Le premier obstacle
est la proximité : le fait que nous devons nous juger de nous-même rend
difficile cette prise de conscience.
Mais cette prise de conscience est importante
car elle nous permet d’expliquer d’où viennent nos réactions.
Beaucoup de.
»
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