La conscience fait-elle de nous des sujets?
Publié le 16/11/2012
Extrait du document


«
dépouille la pensée de tous ses attributs.
La conscience de soi est un fait qui une fois
acquis ne peut se défaire de nous, Descartes nous le prouve simplement dans cette
contradiction performative: "je pense que je ne suis pas" est une position à laquelle on
ne peut prendre part.
La conscience est un fait premier, c'est-à-dire un fondement
duquel on ne peut pas remonter : « Tout ce que je pense peut être faux, il n’en reste pas
moins que je pense et que donc j’existe.
Etre un sujet c’est déjà être conscient et avant
d’être conscient je ne suis pas vraiment moi ».
De ce fait la conscience est le fondement
et le noyau de la pensée cependant elle est acquise progressivement par accumulation
d’expériences et de ressenties autour du noyau primitif de l’identité.
C’est donc à nous
de comprendre l’histoire de la constitution de la conscience de soi, nous avons à nos
rendre conscients en effet la conscience a une histoire.
La conscience est un concept divisé en plusieurs stades, degrés : le premier degré est le
degré O où l’inconscience domine ceci pendant le sommeil, le coma ou
l’évanouissement.
Ensuite vient le degré 1 qui est la conscience immédiate c'est-à-dire
la connaissance directe du monde et de nos ressenties c’est la capacité que j’ai à
ressentir la douleur, percevoir le soleil ou ressentir la chaleur, les deux degrés
précédents étant commun à l’homme et aux animaux.
Le degré 2 est la conscience personnelle c'est-à-dire la capacité de rapporter nos vécus
une idée construite de nous même : « je suis fière de moi ; je me glorifie de mon succès ;
je reconnais avoir commis un crime… », c’est aussi le fondement de la responsabilité
juridique et le fait de « se penser ».
Il confère deux pouvoirs : la science qui nous mène
à réfléchir sur le monde pour le connaître, et la liberté qui nous mène à porter une
réflexion sur nos désirs pour les maitriser.
Enfin il y a le degré 3 où la conscience
morale est la capacité de décider d’une norme du bien et du mal c’est aussi le
fondement de la responsabilité moral ce qui me permet d’exprimer ses remord et c’est
aussi la capacité de penser à autrui.La conscience n’est pas seulement l’état intellectuel
grâce auquel je suis présent à moi-même, Elle désigne aussi un état moral.
C’est ainsi
que Rousseau dit de la conscience qu’elle est un « instinct divin », c'est-à-dire un
moyen immédiat et infaillible de reconnaître le bien du mal.
La conscience est là une
« voix intérieure » qui est un principe inné de justice et de vertu.
Il y a d’ailleurs un
lien entre les deux significations de la notion de conscience : c’est parce que nous
sommes intellectuellement conscients de ce que nous faisons que nous pouvons être
tenu pour moralement responsables.
La conscience implique la responsabilité, c'est-à-
dire la capacité de pouvoir répondre de nos actes.
La conscience est ce qui définit la personne, elle confère unité et dignité, c'est-à-dire la
capacité d’agir en fonction d’une idée de ce qu’on vaut et non en fonction de son intérêt
vital immédiat.
L’humanité morale est le résultat de l’éducation, en effet nous ne sommes pas des sujets
dès la naissance car être sujet c’est être quelqu'un d’activement responsable.
De ce fait
la conscience se développe très progressivement au cours de l’enfance par l’éducation
et la socialisation.
La reconnaissance d’autrui comme un semblable n’est pas spontanée
et naturelle car à l’origine la conscience de soi est absorbée par elle-même.
De plus elle
ne parvient pas à reconnaître derrière les différences des autres l’identité d’une même
humanité.
Cette capacité est le produit d’une éducation longue et elle est toujours
précaire.
Jean Piaget, psychologue s’est beaucoup intéresser à la constitution humaine
dans son livre Remarque sur la différence entre l’homme et l’animal , il nous fait.
»
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