La conscience et l'inconscient
Publié le 25/10/2017
Extrait du document
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D'ailleurs, Descartes dans les Méditations métaphysiques expose sa théorie du qui permet de distinguer le vrai du faux, il va douter de tout pour trouver une vérité
indubitable.
Il établit alors une règle : "si je ne suis pas assuré que c'est vrai alors je rejette tout ce qui
est faux".
Il va donc rejeter les connaissances par ouï-dire tel que les médias et les connaissances par
expérience sensible.
Le doute méthodique se base sur trois arguments.
Le premier est l'argument des
sens trompeurs, je rejette les connaissances qu'apportent mes sens.
Le deuxième argument est celui
du rêve, je rejette donc tout ce qui est matériel comme les autres, le monde, mon corps.
Et le dernier
est l'argument du Malin-Génie, un dieu trompeur qui cherche à me leurrer et me fourvoyer.
Si le
Malin-Génie me trompe, il me fait croire que j'existe alors il me fait croire que je pense des pensées
qui ne sont pas les miennes.
Cependant qui pense qu'un Malin-Génie me trompe, c'est moi et tant
que je pense je suis.
Quand je doute que j'existe je pense donc je suis le centre d'activité de la pensée
et on ne peut cesser de penser.
Descartes fait l'expérience de sa pensée et c'est celle-ci qui lui sert de
preuve.
Il ne peut douter qu'il pense donc il est, il est sa pensée.
Le terme de "conscience" est inventé en 1700 par Locke pour parler du sentiment d'être soi.
La conscience est un savoir qui accompagne chacune de mes pensées mais aussi moi qui suis en train
de penser cette pensée, c'est une présence immédiate de soi à soi.
Descartes dit .
Nous pouvons donc faire une distinction entre deux types de consciences, la
conscience réfléchie et irréfléchie.
Tout d'abord la conscience irréfléchie signifie que l'attention est
porté sur autre chose que moi, par exemple si je regarde un film je me concentre sur ce dernier.
La
conscience réfléchie quant à elle, expose que l'attention est porté sur soi, le penseur ou la pensée.
Pour se connaître soi-même nous devons passer par la conscience réfléchie qui nous permet de nous
voir nous-mêmes, nous juger nous-mêmes or beaucoup d'hommes préfèrent être en conscience
irréfléchie car ils n'aiment pas cet œil critique que peut avoir la conscience réfléchie.
Par conséquent,
nous pouvons en conclure que si je suis une conscience, je suis parfaitement capable de me contrôler
peu importe le contexte dans lequel je me trouve.
Néanmoins, la conscience ne nous définit par complètement, d'autres facteurs entrent en
jeu comme la personnalité, le corps et d'autres encore inexplorés.
* * *
Si "nous-mêmes" signifie être une conscience alors je suis également mon inconscient, cette
partie de moi qui échappe à ma conscience, qui m'est inconnu mais qui est pourtant bien moi.
C'est
un côté inexploré de moi mais néanmoins exploité.
Dans la première partie, nous avons dit que
lorsque l'on est, on pense et quand je pense, je réfléchis donc est-ce que la réflexion est notre
identité? Par exemple quand je suis très en colère, je ne réfléchis plus et je me focalise sur la
situation, la personne qui a fait surgir cette émotion voire seulement l'émotion déclenchée.
Cela
traduit donc que notre réflexion est notre identité.
Cependant lorsque je suis en colère je suis tout de
même moi car c'est moi-même et personne d'autre à ce moment et cet endroit précis qui suis en
colère.
Notre identité ne se réduit pas à la réflexion mais suppose un soi inconscient, qui est infini.
Même lorsque j'examine mes pensées, mes intensions, je ne peux pas savoir de façon claire
et distincte ce qui m'a poussé à agir.
La vie intérieure est souvent trop complexe, il existe trop de
sentiments opposés, ambigües pour savoir avec clarté ce qu'il s'y passe.
"Je suis l'ensemble de mes
actions" c'est ce que nous démontre Jean Paul Sartre dans Huis Clos , l'introspection est un échec..
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