La conscience est-elle temporelle ?

La conscience est-elle temporelle ?

Penser l'homme comme étant doué d'une âme, suivant un présupposé métaphysique, permet de penser ce qu'il est et ce qu'il pourra être, au-delà des changements temporels qui affectent le monde sensible : l'âme est en effet ce qui est immortel, et perdure, après la dissolution du corps dans le temps d'ici-bas, dans le monde sensible. On distingue alors un temps d'ici-bas dans le monde sensible. On distingue alors un temps d'ici-bas, où le corps meurt, et un temps de toujours, dans lequel l'âme perdure. Mais si l'on ne pose pas ce postulat, identifiant l'homme à l'âme, un problème se pose : l'homme est intégralement inscrit dans le temps changeant, d'ici-bas, et il semble difficile d'expliquer comment il peut perdurer, avoir une identité personnelle. Le concept de conscience est alors, peut-être, une façon de repenser l'homme et son identité : elle est peut-être ce qui fait l'identité du sujet, sa fixité, dans un temps qui se définit comme incessant passage de ce qui n'est plus à ce qui tend à ne plus être . Mais en est-il bien ainsi ? La conscience de l'homme est-elle ce qui fait son identité dans le temps ou est-elle menacée elle-même par le temps ? Définit-elle la continuité de l'homme dans le changement qu'est le temps ou est-elle menacée de discontinuité par ce changement ?