La conscience est décision et action
Publié le 01/10/2013
Extrait du document
L'intensité de la conscience est à son comble lorsque nous sommes confrontés à des choix détenninants pour notre avenir. D'abord plongés dans l'indécision devant la difficulté de choisir, mais surtout devant la responsabilité que cela implique, nous allons devoir nous décider, opter pour une direction, une action. C'est dans ces moments-là que nous sentons la force de la conscience sur notre vie, et « que notre avenir sera ce que nous l'aurons fait« (Sartre).
Qu'arrive-t-il quand une de nos actions cesse d'être spontanée pour devenir automatique? La conscience s'en retire. Dans l'apprentissage d'un exercice, par exemple, nous commençons par être conscients de chacun des mouvements que nous exécutons, parce qu'il vient de nous, parce qu'il résulte d'une décision et implique un choix ; puis, à mesure que ces mouvements s'enchaînent davantage entre eux et se déterminent plus mécaniquement les uns les autres, nous dispensant ainsi de nous décider et de choisir, la conscience que nous en avons diminue et disparaît. Quels sont, d'autre part, les moments où notre conscience atteint le plus de vivacité ? Ne sont-ce pas les moments de crise intérieure, où nous hésitons entre deux ou plusieurs partis à prendre, où nous sentons que notre avenir sera ce que nous l'aurons fait ? Les variations d'intensité de notre conscience semblent donc bien correspondre à la somme plus ou moins considérable de choix ou, si vous voulez, de création, que nous distribuons sur notre conduite. Tout porte à croire qu'il en est ainsi de la conscience en général. Si conscience signifie mémoire et anticipation, c'est que conscience est synonyme de choix.
BERGSON
QUESTIONS
1. Dégagez la thèse du texte et l'argumentation de l'auteur.
2. Expliquez :
a. «Dans l'apprentissage d'un exercice, par exemple, nous commençons
par être conscients de chacun des mouvements que nous exécutons, parce qu'il vient de nous«.
b. « conscience est synonyme de choix «.
3. Est-ce dans l'hésitation que nous sommes le plus conscients ?
«
RÉAGIR
•Mots clés
• spontané : que l'on fait librement, sans être incité ni contraint par
autrui, de façon volontaire ; spontané
= naturel.
En psychologie, est spontané ce qui s'effectue sans retour de la pensée
ou de la conscience sur elle-même
(:;t: pensée réfléchie).
• automatique : qui s'accomplit sans la participation de la volonté ; auto
matique
= machinal, inconscient.
Ces deux adjectifs :
«spontané» et« automatique» s'opposent.
• conscience : du latin cum scientia, « connaissance partagée avec les
autres» (voir Mémento).
• décision : action de juger, jugement qui apporte une solution.
- Décision
~ délibération ~ choix ~ détermination.
• vivacité : caractère de ce qui est vif, qui a de la vie, de l'intensité
(:;t: apathie, mollesse, lenteur).
• Idée directrice
La conscience s'éveille devant l'obstacle, lorsqu'il lui faut choisir.
Elle est action et choix.
• Structure du texte
• « Qu'arrive-t-il [ ...
] diminue et disparaît» : Bergson explique pourquoi
les actes accomplis automatiquement sont des actes accomplis incons
ciemment (nul besoin de la conscience).
• «Quels sont, d'autre part [ ...
] la conscience en général» : par contre,
Bergson souligne l'intensité de la conscience lorsqu'il faut choisir dans un
moment difficile.
Choisir, c'est agir.
- La première partie du texte pourrait s'intituler :
«La conscience
endormie
».
- La deuxième partie : « La conscience exacerbée ».
CORRIGÉ
QUESTION 1
Qu'est-ce que la conscience? Est-elle toujours semblable? inva
riable?
Bergson répond : la conscience n'est pas uniforme, elle varie.
Mais à
quoi sont dues ces variations ? Elles sont dues à l'intensité de la.
»
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