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La conscience du sujet peut-elle se passer de l'autre?

Publié le 21/02/2005

Extrait du document

conscience
Mais nous ne connaissons les autres ni par la science (la connaissance cartésienne) ni par le sentiment immédiat (la conscience) de leur ressemblance. Seule la lutte pour la reconnaissance, et une lutte à mort, fondera ma liberté. De cette lutte je sortirai libre et reconnu ou esclave et aliéné (j'appartiendrai à un autre).     II. La conscience du sujet se constitue dans un rapport de force avec autrui   A. Hegel : la dialectique de la maîtrise et de la servitude   1. La lutte à mort pour la reconnaissance Toute conscience poursuit la mort de l'autre afin de se faire reconnaître et de se reconnaître elle-même, au risque de sa propre vie, comme libre et indépendante de toute attache sensible. Chaque conscience de soi se prouve à elle-même et chacune se prouve à l'autre  au moyen de la lutte pour la vie et la mort.   2. « L'individu qui n'a pas mis sa vie en jeu peut bien être reconnu comme personne ; mais il n'a pas atteint la vérité de cette reconnaissance d'une conscience de soi indépendante » A l'issue de cette lutte décisive pour la reconnaissance, la conscience de soi qui a préféré la vie et la liberté entre dans un rapport de servitude, l'esclave renonce à son « soi » au profit du maître qui a l'intuition de l'esclave comme d'un autre moi.

            L’expression « conscience du sujet « amène à définir la conscience en terme de conscience de soi, une conscience réflexive qui donnerait à l’homme la capacité de faire quelque chose et de s’apercevoir au moment où il le fait qu’il est en train de le faire. La « conscience du sujet « sous tend que le sujet est autonome, qu’il est avant tout intériorité.

            L’altérité, l’autre a ce statut ambigu d’être à la fois ce qui est radicalement différent, et ce qui est un alter ego, un autre moi. Quel rapport concevoir entre la conscience du sujet et l’autre ? Le sujet est-il autonome ou dépend-il d’un autre pour se concevoir comme tel ? Peut-on prendre conscience de soi sans prendre conscience de l’autre ? L’autre est-il déjà présent quand la conscience se constitue ? Une fois constituée peut-elle s’émanciper de l’autre et revenir vers elle-même ?

conscience

« A.

Hegel : la dialectique de la maîtrise et de la servitude 1.

La lutte à mort pour la reconnaissance Toute conscience poursuit la mort de l'autre afin de se faire reconnaîtreet de se reconnaître elle-même, au risque de sa propre vie, comme libreet indépendante de toute attache sensible.

Chaque conscience de soise prouve à elle-même et chacune se prouve à l'autre au moyen de lalutte pour la vie et la mort. 2.

« L'individu qui n'a pas mis sa vie en jeu peut bien être reconnu commepersonne ; mais il n'a pas atteint la vérité de cette reconnaissance d'uneconscience de soi indépendante » A l'issue de cette lutte décisive pour la reconnaissance, la consciencede soi qui a préféré la vie et la liberté entre dans un rapport deservitude, l'esclave renonce à son « soi » au profit du maître qui al'intuition de l'esclave comme d'un autre moi.Hegel distingue différents niveaux de conscience ; sans l'autre, je nesuis pas totalement conscient, je m'inscrit dans un niveau desubjectivité très bas ; pour accéder à un niveau plus haut, il faut que jesois reconnu comme conscience de soi par un autre, la conscience desoi passe par une autre conscience de soi dans uns sorte de jeu demiroir. B.

Freud : l'individualité se constitue dans un rapport de force avec autrui 1.

L'oedipe, un conflit formateur Nos conflits structurent notre identité sexuelle, on intériorise l'autre tout en le repoussantOn passe d'une communion avec la mère, d'une stricte identité avec elle à la découverte de sa propre identité,puis la découverte d'un concurrent auprès de la mère, le père dont on souhaite la mort (symbolique).

Si le pèrejour bien le rôle de la loi, l'enfant renonce à son désir pour la mère et s'identifie au père. 2.

Une infinité de relations « Autrui joue toujours dan la vie de l'individu la rôle d'un modèle, d'un objet, d'une association ou d'unadversaire »Autrui n'est pas seulement présent à travers un rapport de force, autrui n'est pas seulement présent à lanaissance de la conscience, la conscience de soi est une dynamique où la présence d'autrui se retrouve à tousles niveaux. III.

La conscience de soi n'existe que dans le cadre de l'intersubjectivité.

A.

Husserl définit la conscience en terme d'extériorité 1.

L'intentionnalité de la conscienceLa conscience est toujours conscience de quelque chose, d'un objet oud'elle-même, sans quoi elle sombrerait dans le néant.Même en pratiquant l'épochê – la suspension de tout jugement – laconscience n'en continue pas moins à s'en rapporter au monde qu'elle visecomme objet, elle est bien moins intériorité, que « rapport à », extériorité.

On trouve cette citation dans la seconde partie des « Méditations cartésiennes » (1929).

Husserl (1859-1938) est le fondateur de la phénoménologie et le précurseur de ce que l'on nomme l'existentialisme.Le mot d'ordre de la phénoménologie est le retour aux choses mêmes.

Il s'agitde se battre contre une conception positiviste de la science et contre lesfaux savoirs, pour s'interroger à nouveaux frais sur la façon dot les chosesnous apparaissent.Notre citation apparaît dans les « Méditations métaphysiques ».

Le titre dit assez que Husserl entend se réapproprier le projet cartésien de fonder les sciences.

Mais il tente aussi, dans ce qu'il nomme « les temps de détresse », de fonder une véritable science de l'esprit, en se battant à la fois contre le« psychologisme » et contre le modèle des sciences objectives de la nature. « Partout à notre époque se manifeste le besoin pressant d'une compréhension de l'esprit […] Ma conviction est que la phénoménologie a fait la première fois de l'esprit en tantqu'esprit le champ d'une expérience et d'une science systématique, et opéré par-là le retournement total de latâche de la connaissance. » On retrouve donc, au départ de notre texte, la même exigence de rigueur, de radicalité que chezDescartes .

Husserl aussi pratique une sorte de doute qui consiste à suspendre notre croyance naïve et naturelle au monde et à son existence.

Lui aussi découvre comme première certitude le « Je pense ».. »

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