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la conscience de soi est elle la conscience d'une différence?

Publié le 18/01/2012

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conscience

La conscience est l’un des objets les plus traditionnels de la philosophie. Elle désigne une propriété commune qu’a, seulement jusqu’à un certain point, l’homme avec les animaux. La conscience correspond à la perception et à la connaissance qu’un être a de lui-même, de ses actes et du monde. L’Homme possédant la faculté de penser, il accède à un niveau supérieur de conscience qui lui permet d’avoir une représentation de lui-même. C’est ce que nous nommons conscience réflexive ou conscience de soi. Dans le sujet proposé, nous devons nous demander ce qui fait que la conscience de soi peut ou ne peut pas être identifiée comme la conscience d’une différence. Cependant, il nous convient tout d’abord de définir correctement l’expression « conscience d’une différence «. En effet, cette expression requiert de nous beaucoup d’attention, nous devons nous demander s’il s’agit, dans ce cas, de la conscience psychologique ou de la conscience morale ? De plus, il nous faut savoir par rapport à quoi et à qui s’adresse cette différence. Une fois ces réponses obtenues, une nouvelle interrogation s’offrira à nous : qu’est-ce qui pourrait permettre que la conscience de soi soit la conscience d’une différence ? Il nous faudra pour cela étudier les caractéristiques propres à la conscience.

conscience

« temps vient l'ignorance.

On entend par l'ignorance le fait que l'on est apte à voir tout ce que l'on ne sait pas commela raison de notre présence sur terre.

Une autre des catégories existentielles de la condition humaine est laséparation.

La dernière de ces catégories est le désir qui, contrairement à toutes les catégories précédentes, estinfini.

Malgré l'unité de la condition humaine, en ayant conscience de celle-ci, nous avons conscience d'unedifférence par rapport à autrui.

En effet, la conscience de l'espace est commune à tous les hommes cependant, enincluant dans cette catégorie le fait que nous ayons conscience de ne pas pouvoir se trouver exactement au mêmeendroit qu'autrui montre bien l'existence de la conscience, au niveau psychologique, d'une différence par rapport àautrui.La conscience psychologique se poursuit en conscience morale quand le sujet fait un retour sur ses propresintentions, ses propres actes non seulement pour les analyser mais aussi pour les juger.

Nos intentions, nos penséesétant différentes de celle d'autrui, il est évident que la conscience réflexive est la conscience d'une différenceautant au niveau moral que psychologique par rapport à autrui.

Ma conscience me sépare non seulement du monde, mais aussi, comme l'a bien vu Sartre, de moi-même.Considérons un état de conscience tel qu'un souvenir, si je me souviens d'une journée de vacances, ce souvenirn'est pas une réalité purement intérieure, c'est un acte par lequel ma conscience se dirige vers un événement qui aeu lieu dans le passé.

On pourrait en dire autant du sentiment de l'amour, par exemple, qui n'est pas quelque chosede purement intérieur ; c'est une certaine façon de me diriger vers autrui.

Je ne vois pas les personnes que j'aimede la même manière que je vois celle dont je ne me préoccupe pas.

Le fait que la conscience de soi ne soit paspurement intérieure constitue un facteur pour qu'elle soit la conscience d'une différence.

De plus, tout individu estcomposé de multiples visages, selon les circonstances ou les étapes de sa vie.

On peut dire en ce sens que laconscience est liberté puisque à chaque instant je peux prendre des distances à l'égard de ce que je suis.

Un autrechoix de moi-même dans le monde est toujours possible.

La conscience de soi est relative puisqu'elle découle del'expérience de chacun.

La conscience est tantôt partielle, tantôt sélective et tributaire de nos sens.

N'a-t-on pasle sentiment que plus on cherche à s'atteindre, plus le Moi recule ? Il semble que nous n'accédions qu'à certainsaspects de notre personnalité, c'est en cela le sens de la célèbre formule de Rimbaud « Je est un autre ».

Cependant, la conscience peut-être considérée comme la capacité de se séparer de soi-même pour se représenter,et pour s'interroger sur le sens de notre existence.

La conscience implique donc la responsabilité de nos actes.

Jesuis l'auteur de mes actes, je le sais et je ne peux m'en défaire, car j'ai conscience de mon unité malgré la diversitéde mes pensées ou de mes sentiments : le fait de dire « je » en témoigne et montre bien que je suis une seule etmême personne.

En effet, la conscience de soi donne le sentiment de rester toujours soi-même.

Elle donne laconviction que nous serons demain la continuité d'hier et d'aujourd'hui.

Même lorsque quelqu'un affirme « j'aichangé », il a toujours le sentiment d'être ce « je ».L'œuvre philosophique la plus célèbre de Sartre est sans aucun doute l'Être et le Néant qui est une réflexion surles rapports entre la conscience et la liberté.

Sartre élabora ses thèses à travers un dialogue et une réélaborationdes pensées de Hegel, Husserl et Heidegger.

Dans son surgissement premier, la conscience a à la fois conscienced'être et conscience qu'elle n'est pas ce dont elle a conscience.

Ce qui caractérise la conscience, c'est l'être-pour-soi, à savoir la distance par rapport à soi-même.

Par exemple, prendre conscience que je suis timide, ce n'est plusêtre timide aussi simplement, aussi ingénument.

Désormais, il y a le « moi » qui est timide et le « je » qui sait que lemoi est timide.

Alors que les choses sans conscience (cette table, ce bouquet) existent massivement, sont en-soi,c'est-à-dire qu'elles ne sont rien d'autre que ce qu'elles sont ; l'homme, qui est conscient de ses propres états deconscience, qui est pour-soi, se voit condamné par là à n'être jamais ce qu'il est, à ne jamais coïncider exactementavec soi.

En effet, le propre du pour-soi est la non-coïncidence, la constante néantisation de ce qu'il est au nom dece qu'il n'est pas, mais projette d'être.

De là, nous pouvons affirmer que la conscience de soi est la conscienced'une différence par rapport à soi-même.

Pour conclure, le fait d'avoir une conscience de soi différente de celle qu'à son voisin de lui-même ainsi que le faitque la conscience de soi ne soit pas purement intérieure sont deux facteurs qui permettent à la conscience de soid'être la conscience d'une différence dans un premier temps par rapport à autrui puis dans un second temps parrapport à soi-même.

Cependant, même quand le sujet se rapporte à lui-même, c'est encore en se posant hors delui-même, comme un « moi » objet, distinct de lui en tant que sujet.

Il ne se rapporte donc à lui-même que comme àun autre, c'est-à-dire que le rapport à soi n'est qu'un cas particulier du rapport à l'objet.

C'est en ce sens que nouspouvons assurer que la conscience de soi est, d'une manière générale, la conscience d'une différence par rapport àl'objet.

Il adviendrait alors de se demander quelle est la responsabilité de l'objet dans le fondement de la consciencede soi.

Document demandé:http://www.devoir-de-philosophie.com/dissertation-137858.html. »

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