LA CONSCIENCE (cours de philosophie)
Publié le 11/08/2009
Extrait du document
Dans le langage courant, le mot conscience désigne essentiellement la conscience morale, c'est-à-dire une activité de jugement. Mais on parle aussi d'états de conscience pour désigner les données psychologiques que sont nos représentations, nos affections et nos voûtions.
-
I. LA CONSCIENCE ET SES ÉTATS
- A - L'empirisme naïf.
On appelle conscience «l'intuition (plus ou moins complète, plus ou moins claire) qu'a l'esprit de ses états et de ses actes « (Lalande : Vocabulaire de la philosophie). Le fait de conscience se distingue du fait physique ou physiologique par trois caractères essentiels : il n'est pas spatial, il n'est pas mesurable, il est subjectif. Le sens commun se représente volontiers ces faits de conscience comme des données que l'on peut observer (introspection) et que la psychologie s'efforcerait de décrire, d'analyser et d'expliquer (analyse idéologique des sensualistes français, avec Condillac ; atomisme psychologique et associationnisme des empiristes anglais, notamment de David Hume). Les états de conscience seraient ainsi des sortes de réalités intérieures comparables aux réalités extérieures que sont les objets.
- B - La notion de vie intérieure.
William James et Bergson ont réagi, dès la fin du XIXe siècle, contre cette conception d'une réalité intérieure découpée en éléments, sur le modèle de la réalité extérieure faite d'objets. Ce que le premier appelle «courant de conscience« et le second «durée concrète« est une réalité beaucoup plus profonde qui exprime la vie même de l'esprit et qui échappe à l'observation superficielle. Pour saisir «les données immédiates de la conscience«, selon Bergson, il faut renoncer aux habitudes de penser que l'intelligence s'est données au contact de la matière et sous les exigences de l'action et il faut recourir à l'intuition, «espèce de sympathie par laquelle on se transporte à l'intérieur d'un objet pour coïncider avec ce qu'il a d'unique et par conséquent d'inexprimable«.
«
e
Nature de la · conscience ..
' ~·"' ~ • ' •)1: ,
Conscience et réflexivité
a.
Définition psychologique
la conscience est un phénomène psychique qui consiste à se représenter menta
lement son existence propre en même temps que celle des choses extérieures.
Quand on perd conscience, ou quand on dort profondément, c'est cette double
représentation qui disparaît.
l'élément déterminant pour qu'il y ait
conscience est
la réflexivité : en même temps que l'on agit, que l'on perçoit, on se représente par
la pensée ce que l'on est en train de faire.
la conscience donne une sorte de per
ception tournée vers le « dedans »,que l'on appelle aussi « l'aperception », selon
le terme formulé par leibniz.
b.
Existence dédoublée
la réflexivité est complète.
Autant on peut supposer qu'un animal arrive à se repré
senter ce qu'il fait et dans quelle situation : un chien «sait» qu'il aboie pour gar
der la maison par exemple ; autant ce chien ne « sait » pas qu'il est méchant, ou
brave.
les êtres humains dotés de conscience se représentent ce qu'ils font, mais
aussi ce qu'ils sont, leurs traits de caractère, leurs qualités, leurs défauts.
Ils exis
tent, d'après l'expression de Hegel, selon le mode du« pour soi», c'est-à-dire avec
la capacité de se donner un portrait d'eux-mêmes.
Mais ils cherchent toujours à
avoir
de leur être une représentation adéquate et solide, une confirmation objec
tive de ce que leur conscience leur livre.
On comprend ainsi l'adage grec :
« Connais-toi toi-même » !.
»
↓↓↓ APERÇU DU DOCUMENT ↓↓↓
Liens utiles
- Cours de philosophie - la conscience
- Cours de philosophie: LA CONSCIENCE
- Cours de Philosophie sur la CONSCIENCE
- LA CONSCIENCE (cours de philosophie)
- LE SUJET: CONSCIENCE ET INCONSCIENT (cours de philosophie de TL)