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La connaissance scientifique s'oppose-t-elle aux croyances religieuses?

Publié le 06/02/2005

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Toute vérité est réforme et correction d'une idée antérieure, qui, rendue insuffisante par les avancées scientifiques, doit être remplacée par un concept nouveau et plus proche de la vérité. On se rapproche donc toujours de la vérité en science, mais on ne l'atteint véritablement jamais, l'essence de la vérité scientifique semblant alors être d'être toujours changeante, parce qu'en progrès.  Le dogmatisme est ainsi la démarche « anti-scientifique » par excellence. ·        Pourtant, et justement parce qu'elle ne doit pas, pour être scientifique, être dogmatique, la science ne peut pas s'opposer de droit à la religion et à ses croyances en ce sens que raison et foi composent deux ordres différents et incommensurables. ·        En réalité, il s'agir d'opérer une distinction fondamentale entre la dimension de la raison, de l'intelligence, et celle du coeur. Et c'est notamment l'entreprise pascalienne (qui définit trois ordres différents, tous incommensurables entre eux : l'ordre de la chair, celle de l'esprit et enfin celle du coeur). La foi religieuse est affaire de coeur et non pas de raison. En cela connaissance scientifique (du côté de la raison) et croyances religieuses (du côté du coeur) ne peuvent pas s'opposer en ce sens qu'elles ne sont pas sur le même plan et qu'il y a entre elle une incommensurabilité infinie. La raison est une faculté de calculer (ratio en latin)  des quantités ou des intérêts finis, que ce soit en mathématiques ou en politique. Pourtant, elle devine la présence d'un infini (en arithmétique ou en astronomie) ; elle prend conscience que ses calculs, ses mesures sur des quantités finies s'anéantissent devant l'infini.
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« croyances religieuses dès lors reléguées au domaine de la superstition.

C'est donc la légitimité de la prétention scientifique à éradiquer ce qu'elle considèrecomme infondé et superstitieux qu'il faut chercher à analyser.

C'est donc non seulement la nature de la relation science et religion qui est ici à laquestion, et a fortiori celle de raison et foi, mais aussi la nature même et de la croyancereligieuse et celle de la connaissance scientifique.

S'ouvre donc la question de ladifférence entre théorie scientifique et credo religieux.

C'est alors le problème de lavérité qui est mis en lumière et plus fondamentalement la manière dont doit êtreabordée la vérité : la vérité est-elle immuable et éternelle ou est-elle en perpétuelchangement, suivant les progrès scientifiques et se renforçant au gré de ces progrès ?Le caractère changeant de la vérité est-il un atout ou un défaut de la vérité ? Problématique Les avancées dans le domaine scientifique, qui semble nous amener vers une unité systématique du savoir,sont-elles non seulement incompatibles avec les croyances religieuses, mais encore ont-elles pour conséquences debalayer la véracité de ces croyances en les considérant comme pures superstitions et récits mythiques infondés –ou en tout cas comme témoignant du première âge de la raison ? Religion et science sont-elles donc des notionsantithétiques ou est-il de les penser dialectiquement ? Plan I- La croyance religieuse : ou l'obstacle épistémologie, sa nécessaire incompatibilité avec la science qui la dépasse · Croire, en tant qu'on prétend à partir de là détenir une vérité certaine, c'est alors une attitude tout à fait irrationnelle, et donc a fortiori incompatible avec la pratique de larationalité par excellence, à savoir la science. · La croyance religieuse est irrationnelle en cela qu'on ne connaît pas les fondements de cela même qu'elle affirme comme vrai.

En ce sens, la croyance est incompatible avec la science(voire tout à fait contraire) par ce qu'elle n'est pas conforme aux principes de la raison quicherche la vérité.

En plus, et conséquemment, elle est illégitime puisque s'exerce dans undomaine où elle n'a pas lieu d'être : à savoir la connaissance scientifique.

La sciences'interroge justement sur les fondements de la vérité, de la réalité et du monde.

Or la croyanceprétend déjà les connaître, ce qui est un leurre et s'apparente au préjugé : on comprend alorsà quel point le statut de la croyance est négatif, et en tout cas ne possède (ni ne doitposséder) aucune efficience cognitive.

La croyance religieuse, en ce sens, constitue unobstacle auquel la connaissance doit faire barrage pour éviter tout obscurantisme. · La recherche du vrai dans la science suppose une conversion radicale qui fasse passer du plan de l'opinion à celui d'un savoir fondé en vérité.

Vaincre l'illusion est possible, à conditionde résister au premier mouvement qui nous porte à accepter ce qui s'impose à nous et malgrénous.

En ce sens, toute croyance qui naît d'une confiance aveugle (on pourrait faire allusion àla confiance accordée aux textes sacrés comme vérités révélée du monde et de Dieu) dans lebut d'affirmer quelque vérité non fondée est totalement irrationnelle, et ce en un sensabsolument négatif pour le champ de la connaissance, car source d'illusion.

L'attitude qui mèneà la croyance est donc tout à fait incompatible avec l'attitude scientifique qui suppose que l'onait le courage de se servir de son propre entendement ( Kant , Qu'est-ce que les Lumières ?), et surtout que l'on fonde en raison pour véritablement connaître ce que l'on ne faisait quecroire.. »

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