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La connaissance rend-elle l'homme plus libre?

Publié le 21/03/2005

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En effet ce n'est pas la connaissance qui donne des causes à nos actions, celle-ci ne fait que les révéler, en cela il n'y a pas réellement d'action de la part de la connaissance.                                 II.      La liberté comme connaissance des causes de notre action Que la connaissance diminue notre liberté cela ne dépend-il pas de la définition de la liberté que l'on se propose. En effet la liberté peut-être envisagée comme le fait de connaître les causes qui nous déterminent, dans ce cas on voit que l'influence de la connaissance sur la liberté est strictement différente. Le livre quatre de l'Ethique de Spinoza propose une définition de la liberté comme connaissance des causes qui nous déterminent. La liberté pour Spinoza consiste à connaître, à connaître ce qui détermine nos actions. On voit dès lors que le rôle de la connaissance change du tout au tout. En effet au lieu de diminuer notre liberté la connaissance révèle les causes de nos actions et nous rend de plus en plus libre. Cette thèse de Spinoza est proche d'une idée du sociologue Pierre Bourdieu, Bourdieu affirme que c'est précisément en connaissant ce qui le détermine que l'homme peut prétendre à la liberté. Être libre ce n'est pas se voiler la face, refuser de connaître par peur de voir s'envoler une liberté de pacotille, être libre c'est plutôt être conscient de toutes les déterminations qui pèsent sur notre action.

Plus notre connaissance, et en particulier notre connaissance de l’homme, augmente moins l’homme semble libre. En effet la connaissance révèle les mécanismes qui nous étaient auparavant cachés, celle-ci en quelque sorte réduit la liberté que l’on pensait avoir dans notre existence. Cependant la connaissance peut-elle vraiment être accusée de réduire notre liberté ? La connaissance semble plutôt combattre les illusions que nous nous faisions concernant notre liberté, elle ne modifie pas un état de fait. Elle ne semble pas nous rendre moins libre, mais plutôt nous révéler que c’est faussement que nous nous croyions libres auparavant. Dans ces circonstances la liberté semble donc accrue par la connaissance puisque celle-ci peut nous révéler certaines de nos illusions.

« retrouve donc sur un point c'est que la liberté consiste précisément dans la connaissance des causes qui nousdéterminent.

TRANSITIONJusqu'à présent nous avons considéré que connaissance et liberté était deux notions à considérer sur un même planà tel point que la liberté pouvait même subir une restriction ou une augmentation du fait de la connaissance.

N'est-ce pas là précisément ce qui doit être remis en cause ? Liberté et connaissance doivent-elles êtres mises sur unmême plan ? III. KANT liberté et connaissance comme notions hétérogènes Kant distingue le point de vue pratique et le point de vue théorique, pour cephilosophe liberté et connaissance ne sont pas des notions qui appartiennentà un même point de vue.

Supposons qu'un scientifique proclame lors d'uneconférence que l'être humain n'a aucune liberté que celui-ci est absolumentdéterminé par des causes antécédentes, est-ce que nous cesserons pourautant de faire des reproches à un homme lorsque celui-ci agit mal ? Kant sepose une question similaire, au fond quand on reproche à un homme d'avoirmal agit on ne tient pas compte de tout ce qui a pu le poussé à agir, quandon lui fait ce reproche on le considère comme un individu libre qui peut à toutmoment s'affranchir d'un déterminisme naturel.

Quand on reproche au menteurinvétéré son mensonge on se situe sur un plan pratique c'est-à-dire que l'onrefuse de prendre en compte tout ce que la connaissance peut apporter poursa défense.

Cette distinction est courante dans la vie quotidienne, onreproche une mauvaise action même quand tout y pousse, or pour pouvoirreprocher son action à quelqu'un encore faut-il le considérer comme libre,tout reproche suppose qu'on considère comme libre l'individu qui en faitl'objet.

On voit donc que la connaissance n'empiète en rien sur la liberté, cesdeux notions concernent des plans différents de la réalité.

On ne cesse pasde considérer un sujet comme libre même si la connaissance nous affirme quecelui-ci est conduit à son action par une suite de causes.

La liberté est totalequoi qu'en dise la connaissance du fait qu'elles ne peuvent empiéter l'une surl'autre. CONCLUSIONRendre l'homme plus libre, ou au contraire nier sa liberté, cela aurait supposé pour la connaissance la possibilitéd'être sur le même plan que la liberté.

Or ces deux notions ne sont jamais considérées comme équivalentes, on necessera de considérer l'homme comme libre.. »

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