La connaissance peut-elle reposer sur une base aussi instable que la sensation ?
Publié le 14/02/2004
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La sensation est le fondement de la connaissance. Aucune réalité ne nous est accessible en dehors d'elle. C'est la raison pour laquelle il n'est pas juste de concevoir une connaissance éternelle et vraie pour tout homme. La vérité n'est pas une notion absolue mais relative. Mais, les sensations, en elles-mêmes, ne constituent pas une connaissance. Elles fournissent matière à la connaissance. Seule la raison peut organiser les sensations, en les classant, les ordonnant, distinguant les choses, en établissant entre elles des relations cohérentes.
«
connaissance religieuse ? Ce qui ne sent pas, ne se voit pas, est-il propice à être une connaissance.
Pourtantcomment qualifier le dogme si ce n'est l'idée d'une connaissance ? Jésus , Mahomet doivent-ils être des êtressensibles pour pouvoir leur attribuer une existence digne de fonder une connaissance ? Réfléchir sur la révélation, lafoi, les mystères et les miracles.
-3 La connaissance historique .Le témoignage des sens semble important, pensez aux fouilles archéologiques, pourtant il s'agit d'une discipline générale qui enquête sur un passé révolu.
Ce qui ont senti l'histoire sont-ils à mêmecapable de la restituer objectivement ?
-4 La connaissance morale .
Elle ne semble rien devoir à l'expérience, pensez à Kant qui justement entend faire dériver la morale de concept a priori, et non de l'expérience, voir le problème que peut être celui de faire consister lamorale comme quelque chose qui se sent, le problème de la subjectivité.
-5 La connaissance artistique.
: que doit l'art à la sensation ? Peut-on faire de l'art issu de la sensation une connaissance ? Toute production artistique obéit-il à une référence absolue à la sensation ? Pensez à l'esthétiquequi fait appel à la sensation pour juger des œuvres d'art.
Suffit-il à fonder une connaissance.
Voir Kant et laquestion du beau et de l'agréable
II Est-ce la sensation qui est au fondement de toute connaissance.
1 Définition de la sensation :
La sensation est une donnée presque impossible à saisir dans sa pureté mais dont on s'approche comme d'une limite,ce serait l'état brut et immédiat conditionné par une excitation physiologique susceptible de produire unemodification consciente en d'autre terme, ce qui resterait d'une perception si on en retirait tout ce qui s'y ajoute lamémoire, l'habitude, l'intelligence, l'entendement, la raison, et si l'on rétablissait tout ce que l'abstraction en écarte ,notamment le ton affectif , l'aspect dynamogénique ou inhibitoire qu'elle présente.
Ils estiment ainsi que les chosesexistent parce qu'ils les perçoit, existent tels que nous les percevons.
L'habitude lui étant pour ainsi dire d'un grandsecours, car elle ne fait que justifier la présence effective des choses.
Pour être plus précis l'habitude est une uncomportement stable et acquis par répétition engendrant un mécanisme global d'action enchaînées vers unecertaine fin et tendant à se reproduire automatiquement c'est-à-dire avec un minimun de régulation de l'attention etlibérant progressivement la conscience d'un effort d'adaptation.
Le vulgaire résume ainsi la connaissance deschoses, à un fait, et non pas à un problème.
Il détient une certaine certitude de l'existence des chosesexclusivement basées sur ses sensations primitives : la première question est de savoir s'il s'agit réellement d'uneconnaissance qu'il acquiert en se positionnant ainsi par rapport aux choses.
Dans cette attitude habituelle , il y amanifestement une attitude dans laquelle la conscience du sujet semble s'être détachée.
2 La position sceptique : ni la sensation, ni l'entendement ne peuvent être le commencement de toute connaissance
Sans nul doute les sens nous disent quelque chose sur la réalité des choses, c'est-à-dire qu'elle nous donne un êtrede la réalité que nous nommons péremptoirement chose, mais toute la question est en effet de savoir ce que vautce type de connaissance et si cela est effectivement les choses que nous visons, en agissant ainsi ?.
C'est encessant de concentrer exclusivement sur les objets des sens , et se positionnant de manière radicale sur le sujet ,que les sophistes grecs mirent en doute la croyance en la réalité des choses par le doute, c'est-à-dire un acte del'esprit qui consiste à se demander si une assertion est vrai ou fausse mais qui n'y répond pas actuellement, soit qu'ilne peut pas, soit qu'il veut pas, ou soit alors qu'il remette d'y répondre.
Le doute de la réalité des choses a aumoins un objectif non négligeable : outre qu'il est, par opposition à la connaissance vulgaire, un questionnementproprement philosophique parce que critique, il est à espérer qu'une fois ce problème de la connaissance des chosesrésolus, nous pourrons poser l'existence des choses de manière plus rationnelle c'est-à-dire insufflant à notredémonstration les preuves qu'il maquait à la connaissance sensible lors de sa tentative de connaître les choses demanière immédiate, c'est-à-dire de manière absolues.
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Mais encore faut-il le remarquer, le doute poussé dans ses profonds retranchements conduit aux scepticismes,c'est-à-dire à une attitude d'esprit qui consiste à dire que les choses et leurs connaissance demeurentinaccessibles.
Encore faut-il expliquer cette théorie sceptique qui a si souvent été tourné en dérision.
Revenonspour cela à la « pragmata » des sceptiques pour comprendre le sens de leur questionnement.
Pyrrhon dans sesIndalmoi montre que le questionnement sceptique se donne un objet extrêmement vaste , puisque « pragmata » désigne « ce qu'il y a » c'est-à-dire tout ce qui est donné et que l'habitude nous fait désigner par le terme de réalité, que ce soit un élément extrait de la totalité ou une totalité prise en tant que telle.
En affirmant que les chosessont indifférenciées , indécidables , indéterminables, Pyrrhon ne veut pas dire que pour nous elles ne présententaucune configuration stable, mais qu'en soi elles ne possèdent aucune propriété inhérente à leur nature qui leurdonnerait une intensité d'être , une valeur ontologique incontestable.
Certes ce que nous imaginons immobiles ouinaltérable se révèle changeant , mais inversement ce que nous tenions pour instables , étant soumis à la répétition, ou obéissant à des régularités se détache sur le fond d'une permanence , qui s'avère à son tour être l'effet dumouvement et ainsi à l'infini.
Les choses se manifestent donc dans un constant mouvement tournant .
Ainsi ellesnous échappent quand nous voulons les saisir, se présentant selon des configurations changeantes .
On ne peutleur assigner une essence stable , ni les ordonner ou les hiérarchiser en fonction d'un critère ontologique fixe.Aucune substance étant capable de constituer le sujet d'une quelconque prédication, toute prédication devientimpossible.
C'est de là que Pyrrhon parvient à la neutralisation du jugement et en déduit le principe d'indécidabilitégnoséologique : « par conséquent ni nos sensations, ni nos opinions ne sont vraies pas plus que fausses.
Il n'est.
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