La connaissance (la raison et le réel) - cours
Publié le 28/02/2012
Extrait du document
1) Pourquoi connaître ?
a) Qu’est-ce que connaître ?
- La connaissance c’est avoir conscience de connaître (savoir)
- Acquisition d’une information
- Formuler la vérité de la fausseté
b) Nécessité vitale
- Intelligence fabricatrice (Bergson) : la vie exige que les individus s’adaptent à leur milieu ou adaptent leur milieu à leur besoin
- La science n’a pas modifié la finalité pragmatique de la connaissance (Bergson)
c) La connaissance est-elle désintéressée ?
· Connaissance pure ?
- La science donne la puissance, il faut vaincre la nature en lui obéissant (Descartes)
- La science est une servante de la technique (Auguste Comte), chaque branche de la connaissance passe par 3états différents :
ð Etat théologique (fictif) : observation forge une pseudo-théorie caractérisée par une croyance à des agents surnaturels
Ex : tempête par colère de Poséidon
« Décentration = rejet du sujet, centre du monde, qui est critère de référence du jugement avec sa subjectivité, son affectivité Ex : Physique : obligation d’objectivité - 1ère décentration : du sujet égocentrique au sujet épistémique Sujet égocentrique : appareil sensitif particulier, faible, affectif Sujet épistémique : étude critique des sciences, destinée à déterminer leur origine Se fait par les maths, utilisation d’instruments de mesure - Condition pour objectivité : Objet connu et sujet connaissant sont distincts Attitude individuelle du scientifique Condition extérieure (publication, critique et politique) - 2ème décentration : du niveau supérieur, sujet épistémique à l’objet S’applique au niveau astronomique (2 observateurs ne distinguent pas 2 phénomènes simultanés de la même manière) et microphysique (dépend des évènements) b) Quels rapports entretiennent la connaissance scientifique et la connaissance préscientifique ? Connaître, est-ce simplement penser ? - Selon Kant, la connaissance appartient : Au concept (objet est pensé donc catégories) A l’intuition par laquelle l’objet est donné (ce qu’on voit, ce qu’on entend) Ex : Dieu et ses attributs : catégories de causalité à Dieu, intuition sensible Y a-t-il une radicale opposition entre pensée scientifique et pensée prélogique ? - Prélogique = pensée préscientifique Les règles observées ne correspondent pas aux critères de la science - Imagination = faculté de produire des explications aux phénomènes Découverte scientifique (suppose travail d’imagination d’hypothèse théorique) Mythe (ex : foudre = colère divine) - Point commun entre logique et prélogique ? Désir d’unification et d’explication Mythe et science expliquent le visible par l’invisible - Différence entre logique et prélogique ? Mythe est figé, clos Sciences : vérification expérimentale, toujours revu, modifier, amendé Continuité et rupture entre pensée scientifique et pensée non-scientifique ? - Planck La science se contente de prolonger le monde du sens commun en lui ajoutant précision et régularité Microscope : plus précis mais science ne fait qu’approfondir mais rupture car perception d’un autre type Ex : l’homme ne voit rien avec le microscope, il apprend Enfant-adulte : sans rupture, l’adulte voit mieux, comprend mieux - Bachelard Science commence par rupture avec objet de la connaissance sensible « Rien est donné, tout est construit » (objet scientifique est obtenu par véritable rupture : Penser scientifiquement, c’est penser contre le sens commun) Esprit de l’homme est vieux, avec préjugés, fausses évidences, désirs pour accéder à la science = rompre avec le passé « Nous comprenons la nature en lui résistant » (Bachelard), contre impulsion, le désir = passage égocentrique à épistémique (= véritable sujet de la connaissance objective). »
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