La connaissance de soi est-elle plus facile que la connaissance des choses ?
Publié le 28/01/2012
Extrait du document
«
On a pour habitude de dire que l’on se connaît mieux que personne .
E ffectivement, seul nous savons ce que l’on v eut , ce que l’on pens e, ce que l’on
ressent.
Pourtant, ceci n’est pa s toujours si simple à exprimer et l’on
s’aperçoit qu’il est parfois plus facile de donner la définition d’un objet ou de
résoudre un problème d e mathématiques que d’expli quer la complexité de
notre comportement, ou notre façon de penser.
La connaissance de soi est-elle
alors plus simple que la connaissance des choses ? N’est -il pas plus aisé
d’avoir les idées claires sur le monde qui nous entoure que sur nous -même ?
Pour répondre à cette question, il faut chercher à savoir si la connaissance
de soi est plus accessible que celle des choses , pour en établir les limites
respectives.
A première vue, il est humain de se dire que la connaissance de soi est
plus accessible.
En effet , il semble plus facile de connaitre ce qui nous est
intérieur que ce qui nous entoure.
Si l’on prend le point de vue de Descartes,
que l’on considère que corps - substance étendue – et âme – substance
pensante – comme indépendant, on p eut en tant qu’esprit se connaitre grâce
à la conscience, en effet c’est elle qui nous permet d’ avoir une vue sur le
monde, c’est grâce à elle que le sentiment est connu, que les choses sont
décrites et pensées , comme le dit Descartes dans Méditations, II, 9, la
conscience est le moi, l’âme, l’esprit : « Une chose qui pense, qui doute, qui
conçoit, qui affirme, qui nie, qui veut, qui ne veut pas, qui imagine aussi, et
qui sent ».
Alors pourquoi la conscience ne permettrait pas de se connaitre
s oi ?
Comme le dit Lalande : « La conscience est la connaissance plus ou
moins claire qu’un sujet possède de ses états, de ses pensées et de lui -même.
».
Ce qui voudrait dire que la connaissance de soi est donc la connaissance de sa
conscience .
Ce qui nous amène à une certaine complexité de la connaissance
de soi .
On remarque alors qu’une chose est peut -être plus simple à conna ître,
dans le sens où les choses désignent la réalité, la « substance étendue ».
Une
chose serait alors tout sauf la conscience, c e qui est chose se constitue comme
ce qui est maniable, ce qui est disponible ; autrement dit, l'objet se réfère à la
pensée, la chose à l'action .
Toute chose peut-être décrite, définie, tout sauf ce
qui nous permet même de ressentir cette chose, la cons cience.
Ce qui peut être
défini, décrit, une théorie scientifique par exemple, elle est définie, expliquée,
démontrée , quiconque est à même de la conna ître.
En revanche, qui est
capable de se définir avec autant de précision ?
Lorsque l’on voit, on touche, on ressent une chose, on est capable de
comprendre ou même ressentir cette chose.
Condillac a dit « Le premier et le
moindre degré de connaissance, c'est d'apercevoir » , or apercevoir c’est.
»
↓↓↓ APERÇU DU DOCUMENT ↓↓↓
Liens utiles
- La connaissance de soi est-elle plus facile que la connaissance des choses ?
- La connaissance de soi est-elle plus facile que la connaissance des choses?
- La connaissance de soi est-elle plus facile que la connaissance des choses ?
- La connaissance de soi est-elle plus facile que la connaissance des choses ?
- La Connaissance De Soi Est-Elle Plus Facile Que La Connaissance Des Choses ?