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La connaissance commune est-elle pour la connaissance scientifique un point d'appui ou un obstacle ?

Publié le 21/09/2005

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scientifique
- Avec la connaissance commune, il n'y a pas d'explication réelleEn effet, expliquer, c'est déterminer les causes des phénomènes, découvrir le « pourquoi » et parvenir ainsi à la causalité intelligible. Or, les relations qualitatives et les associations d'images de la connaissance commune sont purement superficielles et ne font nullement parvenir au noyau essentiel des choses. L'expérience concrète n'apporte rien qui instruise vraiment le coeur de Faust, avide de vraie clarté et d'authentique intelligibilité.- Les relations empiriques sont aléatoiresDès lors, toute prévision réelle est vouée à l'échec, car les successions établies correspondent rarement à des ensembles de relations destinées à se reproduire. L'avenir est, dès lors, rigoureusement imprévisible. C'est une page blanche qui s'offre alors au regard anxieux et déçu de l'homme.c. La raison, mise au service du désir de connaître, lui fournit des moyens qui vont fonder le fait et la loi scientifique.- Les moyens de la raison : le concept-l'abstraction-l'hypothèse-la logiqueMais l'homme dispose, pour satisfaire son désir de connaître, d'un outil d'une grande puissance : la raison. Grâce à cet instrument, dans une perspective proche de l'empirisme, mais néanmoins désireuse de ne pas totalement occulter le rôle et la fonction de l'esprit, la connaissance scientifique pourrait être envisagée comme une reconstruction plus rigoureuse de l'expérience commune précédemment analysée.

• Sujet classique d'epistemologie générale, qui suppose, pour être correctement traité, que l'on soit capable de caractériser avec précision « connaissance commune « et « connaissance scientifique «.

• Les buts, les objets, les démarches des deux connaissances évoquées sont-ils semblables ?

• Un recours à Bachelard et à la notion d'obstacle épistémologique sera évidemment bienvenu...

scientifique

« c.

L'observation, activité rationnelle sans guide. L'observation empirique représente, néanmoins, un premier usage de la raison appliquée à la nature et au réel.

Ellene fait pas d'observations de manière seulement accidentelle ni selon le pur hasard.

Le choix qu'elle opère dans lesphénomènes eux-mêmes repose sur une certaine rigueur rationnelle : on isole les phénomènes qui se répètent et oncherche des relations arbitraires entre eux.Mais privée de tout autre guide que le désir de résoudre des problèmes immédiats, l'observation n'aboutit qu'à uneconnaissance fragmentaire de la réalité, entachée de grossières erreurs.Telle est la connaissance commune, inséparable des éléments immédiats et concrets qui semblent former l'horizon dupremier savoir humain. 2.

La connaissance scientifique pourrait, sous un certain angle, être considérée comme une connaissancecommune plus rigoureuse. a.

Le désir de connaître. Le désir de connaître est, en effet, un des puissants moteurs du coeur humain.

L'opération par laquelle l'esprit tendà saisir le fond des choses et leur essence, la volonté d'y parvenir, sont quasi coextensifs à l'existence humaineconçue à juste titre comme transcendance : exister, c'est aller vers le vrai, tenter d'expliquer le réel au senspresque étymologique du verbe « expliquer » : explicatio, en latin, désigne l'action de déplier ; explicare signifiedéployer et exposer.

Pour le coeur agité par la libido sciendi, l'amour du savoir, il s'agit, en effet, de déployer unsystème de causes rationnelles, de déterminer le « pourquoi » des phénomènes, de comprendre, d'expliquer et ausside prévoir.

Le futur de l'homme, source de curiosité, mais aussi d'angoisse, lui échappe, en effet.

En le prévoyant, lesujet assurerait ainsi sa domination sur le monde et, du même coup, chasserait ou exorciserait la peur qui l'étreint.Évanouis, alors, les fantômes qui nous assaillent ! Maîtriser le réel par une prévision authentique est donc un moteurtrès puissant de la connaissance. b.

Ce désir n'est pas satisfait par la connaissance commune. Mais comment la libido sciendi pourrait-elle être satisfaite par la connaissance commune en tant que telle ? Faust nesaurait trouver la paix de l'esprit devant le spectacle des qualités sensibles ou par la médiation de savoir-faireacquis de manière empirique, grâce à l'usage de la vie.

Notons les raisons essentielles pour lesquelles l'amour dusavoir se voit ici profondément déçu.— Avec la connaissance commune, il n'y a pas d'explication réelleEn effet, expliquer, c'est déterminer les causes des phénomènes, découvrir le « pourquoi » et parvenir ainsi à lacausalité intelligible.

Or, les relations qualitatives et les associations d'images de la connaissance commune sontpurement superficielles et ne font nullement parvenir au noyau essentiel des choses.

L'expérience concrèten'apporte rien qui instruise vraiment le coeur de Faust, avide de vraie clarté et d'authentique intelligibilité.— Les relations empiriques sont aléatoiresDès lors, toute prévision réelle est vouée à l'échec, car les successions établies correspondent rarement à desensembles de relations destinées à se reproduire.

L'avenir est, dès lors, rigoureusement imprévisible.

C'est une pageblanche qui s'offre alors au regard anxieux et déçu de l'homme. c.

La raison, mise au service du désir de connaître, lui fournit des moyens qui vont fonder le fait et la loiscientifique. — Les moyens de la raison : le concept-l'abstraction-l'hypothèse-la logiqueMais l'homme dispose, pour satisfaire son désir de connaître, d'un outil d'une grande puissance : la raison.

Grâce àcet instrument, dans une perspective proche de l'empirisme, mais néanmoins désireuse de ne pas totalementocculter le rôle et la fonction de l'esprit, la connaissance scientifique pourrait être envisagée comme unereconstruction plus rigoureuse de l'expérience commune précédemment analysée.

La raison, faculté de distinguer levrai du faux, enserrerait le réel immédiat au moyen de ses idées et de ses concepts, clefs introduisant l'unité dans ladiversité phénoménale.

D'une manière générale, le travail de l'abstraction serait ici prédominant, l'abstractionpouvant être définie comme l'opération de l'esprit qui isole des éléments de la représentation pour les considérer àpart.

La formation de l'hypothèse, anticipation de la future loi, est particulièrement caractéristique de ce travaild'abstraction de l'intelligence et de l'esprit humain.Enfin, la logique, étude des opérations de l'esprit considérées par rapport à la norme du vrai, occupe, elle aussi, uneplace centrale parmi ces moyens de la raison destinés à enserrer l'expérience.— Le fait et la loi scientifiqueOn pourrait, dès lors, concevoir un fait scientifique dans le prolongement de l'expérience commune, construite par laraison.

Le « fait » scientifique serait le phénomène commun maîtrisé par les outils de la raison humaine.

La loi, quantà elle, serait constituée par l'énoncé de relations constantes entre les phénomènes, énoncé qui ne ferait queprolonger les données premières. d.

Cette connaissance rigoureuse, conçue dans le prolongement de l'expérience commune, est cependantlimitée. Néanmoins, le schéma explicatif que nous venons de développer reste très limité.

En effet, le phénomène et la loiscientifique, ainsi conçus, ne possèdent pas vraiment une valeur universelle.

Dans la mesure où ils ne se rattachent. »

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