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La communication animale

Publié le 06/04/2014

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DÉLIMITATION DU SUJET

Il n'est pas inintéressant de remarquer que l'on parle de langage humain [ce qui implique l'idée de langage(s) non-humain (s)] et que nous ne sommes pas invités à comparer communication humaine et communication animale « en général ».

Ceci nous conduit à envisager qu’il s’agit d’élaborer les critères distinctifs (« comment distingueriez-vous ») permettant de différencier clairement le langage humain des formes de communication animale dans ce qu’il peut avoir de spécifique au niveau formel.

La formulation même de la question indique que le problème n’est pas de savoir s’il y a différence mais de formuler nettement la nature de cette différence.

CONSEILS DE LECTURE

Problèmes de linguistique générale, de Benveniste (Gallimard) : pp. 57-62 notamment où il s’agit des différences entre langage humain et langage des abeilles.

Eléments de linguistique générale, de Martinet (Colin) : p. 13 et suivantes où il est question de « la double articulation » du langage humain.

La linguistique cartésienne (suivi de) La Nature formelle du langage, de Chomsky (Seuil) : pp. 18-21, 125-126 où Chomsky insiste sur le fait que tout homme connaissant une langue peut dans cette langue produire des phrases nouvelles à l’infini.

Les abeilles, insectes sociaux, échangent des informations.

 

De nombreux animaux dans la nature utilisent aussi des langages complexes qui leur permettent de communiquer.

« Les animaux n'utilisent pas, pour communiquer, un système de signes ·~[•]~· Si les animaux échangent des informations nécessaires à leur survie, il ne s'agit en aucune façon d'un langage.

Il s'agit d'un simple code de signaux stéréotypé et inné.

Le langage des animaux diffère radicale­ ment du langage humain , C mile Benveniste, t=.d ans son livre Pro­ blèmes de ling uistique général e, aborde le pro­ blème de la communi­ cation animal e.

Il montre , à partir des travau x de Karl Von Frisch, les différences considé­ rables qui existent entre les informations sté­ réotypées des abeilles et la variété infinie du langage humain.

Le message des abeilles n'appelle aucune réponse L e mess age des abeil­ les n' app elle aucune réponse de la part de ses •Les abeilles ne connais­ sent pas le dialogue, qui est la condition du langage humain.» Émile Benveniste, Problèmes de linguistique générale.

congénères : il entraîne un comportement .

Les abeilles ne dialoguent pas.

Elles réagissent à l 'information et partent butiner à l' endroit indi­ qué par la danse de l'abeille exploratrice .

Le mode de communication de lanimal est de l'ordre du signal B enveniste insiste sur l'aspect fonda­ mental de la communi­ cation animale , qui est d'être un code de signaux et non pas un système de signes.

Toutes les différences analysées par Benve­ niste peuvent se résu­ mer par cet aspect.

En définitive , l'univers du signe, qui suppose l'infinie variété des mots, n'appartient qu 'à l ' homme.

En aucune façon les signaux qu'échangent les animaux ne sont un véritable langage.

Il n'y a ni dialogue ni créativité.

Ils répondent simplement à un instinct nécessaire à leur survie.. »

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