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la cohésion sociale

Publié le 17/02/2015

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La division du travail est-elle un facteur de cohésion ? Introduction : La radio Europe 1 a révélé il y a peu de temps la chose suivante ; 56% des Français vivent le travail comme une « contrainte nécessaire pour subvenir à ses besoins » plutôt qu'un « moyen de s'épanouir » et donc seulement 44% le voient comme un moyen d'épanouissement. En effet, la question de facteur de cohésion et de division du travail reste centrale dans la société aujourd'hui car chaque individu agit de manière autonome et individuelle, chaque individu recherche son émancipation mais malgré cela il n'est jamais complètement indépendant. Nous allons donc à présent nous demander si la division du travail est oui ou non un facteur de cohésion. Pour cela, nous verrons dans un premier temps que le travail peut être un facteur de cohésion sociale, puis dans un second temps que le travail n'est pas toujours un facteur de cohésion sociale et pour finir nous verrons que la cohésion Pour commencer notre analyse nous allons tout d'abord voir que le travail peut être un facteur de cohésion sociale. Premièrement, nous verrons que le travail est une source d'intégration sociale. Le terme « division du travail » correspond à la spécialisation des tâches au sein d'une société, entre des individus, des métiers ou encore des groupes sociaux. En effet, le travail représente une valeur sociale et pour Emile Durkheim , la croissance de la société conduit les individus à une interdépendance qui permet à chacun de compter l'un sur l'autre, ce qui favorise la cohésion sociale et permet donc à l'activité humaine de se scinder ; c'est donc à partir de là que se créée cette interdépendance. Ce brillant auteur du XIXe siècle dans son célèbre ouvrage De la Division du Travail Social de 1893, constate la transformation de la solidarité et l'interdépendance des individus. Selon lui, la cohésion et l'intégration sociale doivent présenter trois caractéristiques différentes ; les membres du groupe social doivent avoir des interactions entre eux, ils doivent se sentir appartenir à ce groupe c'est-à-dire qu'ils ont des buts et des objectifs en commun et enfin ils doivent partager les mêmes pratiques ou croyances cela veut dire qu'ils ont une culture qui leur est commune. On voit donc bien que l'intégration sociale amène les individus à avoir et trouver une place qui leur est propre dans la société et c'est à partir de ce moment là que l'on peut dire qu'un individu est bien « intégré » dans cette même société et cela grâce à la socialisation dans laquelle cette même personne va acquérir des normes et des valeurs tout en partageant les buts que s'est fixée la société. De plus, ...

« lever tous les jours à la même heure pour ensuite prendre le métro, ce qui va nous permettre d’être intégrer de façon inconsciente dans une foule de personnes allant également travailler et vivant la même routine quotidienne.

Une étude avait été publiée par l’Insee disant que 30% des Français considéraient leurs collègues comme des amis, cette étude prouve donc bien que la division du travail assure de nombreux liens sociaux car les individus côtoient leurs collègues chaque jour et sont donc forcés de communiquer avec eux afin d’obtenir un renseignement professionnel ou simplement afin d’échanger quelques mots ce qui peut, par la suite, entraîner des liens beaucoup plus forts que de simples liens professionnels ; des liens amicaux par exemple.

Enfin, cette division du travail provoque également un accès à la consommation car la possession d’un emploi permet à cet individu de s’intégrer sur le plan économique étant donné que celui-ci va percevoir un revenu donnant accès aux différents biens de consommation.

Ce revenu mensuel perçu va permettre aux individus d’avoir certains loisirs tels que le cinéma par exemple ou la pratique d’un sport.

Grâce aux loisirs les individus peuvent élargir leur capital social en rencontrant de nouvelles personnes voire même en créant des liens avec ce qui va leur permettre de se sentir encore plus intégrer dans la société.

Nous pouvons donc constater que la division du travail agrandit les liens sociaux qui eux-mêmes contribuent à l’intégration sociale. Cependant, nous allons à présent voir que le travail n’est pas toujours un facteur de cohésion sociale mais qu’il peut être un facteur d’inégalités.

En effet, le premier facteur concerné est le chômage car il a contribué à modifier, notamment pour les jeunes générations, la représentation du travail comme facteur d’intégration.

La cohésion et l’intégration sociale sont donc fragilisées par les emplois précaires (CDD par exemple) touchant en particulier les femmes et les jeunes personnes.

De ce fait, les individus se trouvant au chômage, perdent leurs repères sociaux et connaissent une dégradation de leur niveau de vie.

Ceci se manifeste par la perte d’un revenu mensuel qui permettait à ces personnes de s’intégrer dans la société grâce à la pratique de différents loisirs ou différentes sorties organisées entre amis ou collègues ; dans ce cas on parle de désintégration sociale de l’individu.

De plus, dans le célèbre ouvrage Le travail en miettes, Georges Friedmann expose un regard critique sur les effets du travail à la chaîne, c’est-à-dire de la division du travail.

Pour cet auteur, le travail à la chaîne réduit en miettes l’activité laborieuse, on parle ici de déshumanisation.

Il s’appuie également sur le film Les Temps Modernes de Charlie Chaplin qui montre bien la déshumanisation des individus car les ouvriers travaillant à la chaîne exécute systématiquement le même geste qui est répétitif et devient complètement abruti.

Ici, on parle bien de facteur d’inégalités car les individus qui travaillent à la chaîne n’ont pas le temps de discuter entre eux car ils ont affaire à des tâches mécanisées, réduites à des gestes répétitifs de quelques secondes, ce sont des tâches où la responsabilité et l’initiative sont complètement exclues.

Ces individus là n’ont nullement besoin de réfléchir et donc une fois qu’ils se retrouvent en dehors du travail, ils sont totalement perdus car ils sont désormais dans l’incapacité de réfléchir voire même de penser.

Par ailleurs, le sociologue Karl Marx a dit « Un homme qui ne dispose d’aucun loisir, dont la vie toute entière, en dehors des simples interruptions purement physiques pour le sommeil, les repas, etc.., est accaparé par son travail pour le capitaliste, est moins qu’une bête de somme ».

En effet, dans le mode de production capitaliste, le travailleur ne fait rien d’autre que vendre sa force de travail et son rôle est similaire à celui d’une machine, qui exécute les ordres sans contesté ni même réfléchir.

(Faire conclusion partielle de la partie) Deuxièmement, nous allons voir que la division du travail peut devenir un facteur d’exclusion, de souffrance.

En effet, l’emploi peut avoir des effets dévastateurs sur les individus suite aux mauvaises conditions de travail ou à une pression ressentie.

Avec les années, la densité et le poids des tâches de travail se sont alourdies et cela peut conduire les individus à des souffrances physiques mais aussi à des souffrances morales telles que le stress qui peuvent conduire à certains actes désespérés de violence envers soi-même ou encore envers les autres ; le suicide en cas extrême par exemple.

Par. »

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