La beauté est-elle plaisante ?

« • Le confl.it des facultés On peut en~n se demander si l'indifférence à la beauté ne peut pas être circonstancielle : peut-être une certaine disposition est-elle nécessaire pour apprécier réellement la beauté.

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KANT, Critique de la faculté de juger, Vrin.

f'J) Corrigé Plan détaillé Introduction On présente souvent l'expérience de la beauté comme le plus universel des sentiments humains, transcendant les frontières géographiques, histo­ riques, linguistiques et culturelles.

Mais cette universalité, qu'on présente en général comme ancrée dans la nature même de l'homme, peut-elle connaître des failles? Le beau peut-il ne pas plaire? Nous rappellerons tout d'abord les raisons qui plaident en faveur de l'uni­ versalité totale; puis nous examinerons la dimension temporelle de l'expé­ rience de la beauté, avant de réfléchir sur le cas plus particulier du beau transmis par l'art, qui influe beaucoup sur la représentation qu'on peut avoir de l'universalité du goût.

1.

Le beau plaît universellement.

..

Dans la Critique de la faculté de juger, Kant donne une définition du beau qui en fait un sentiment universel : par nature, le beau plaît à tous.

•Le beau est distinct de l'agréable Le beau est tout d'abord distinct de l'agréable qui est un pur contente­ ment des sens et dépend donc de chaque individu.

Le beau, au contraire, n'accompagne pas la consommation mais résulte de la contemplation.

Le jugement de goût est« désintéressé».

• Le beau ne suppose pas la connaissance de règles Le jugement de goût ne dépend pas de la connaissance préalable de règles, comme le jugement sur la vérité.

Notre expérience de la beauté n'est pas la conclusion d'un raisonnement qui demanderait une intelligence particulière.

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