La beauté d'une oeuvre d'art résulte-t-elle de l'application des règles de l'art ?
Publié le 26/01/2004
Extrait du document
Les nouvelles règles s'inscrivent toujours
dans la continuité des règles passées. Plus précisément, toute oeuvre d'art est
nécessairement une prise de position par rapport à l'histoire des oeuvres d'art.
III - Les oeuvres d'art
doivent-elles être belles ?
Notre seconde partie tisse un
lien fort entre l'art et la règle. Rien n'invite alors à penser qu'une oeuvre,
pour être dite artistique, doive être belle. Au contraire, pour reprendre
l'exemple de l'art contemporain, il est possible de produire des oeuvres d'art
qui méritent ce titre et qui pourtant sont laides. L'exemple de l'Urinoir est
convaincant. On peut également penser à 4'33'' de John Cage, silence de 4
minutes 33 secondes qui invite le public à penser les bruits habituellement
parasites, accidentels (quinte de toux, grincement de chaise, sonnerie de
portable), comme constitutifs de l'oeuvre. Cette oeuvre n'est ni belle, ni laide,
mais est pourtant une oeuvre d'art.
Le caractère artistique d'une
oeuvre et sa beauté semblent alors complètement indépendants.
Liens utiles
- Peut-on convaincre de la beauté d'une oeuvre d'art ?
- Le contact avec l'oeuvre d'art s'impose-t-il comme moyen indispen¬sable pour faire l'expérience de la beauté ?
- OEuvre de la nature et de la main de l'homme, l'art des jardins résulte d'une multiplicité d'échanges culturels, d'emprunts, de citations sur trame d'exotisme, d'imaginaire et de rêve.
- Peut-on être convaincu de la beauté d'une oeuvre d'art ?
- Puis-je convaincre autrui de la beauté d'une oeuvre d'art à l'aide de concepts ?