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La balance est-elle le symbole adéquat de la justice ?

Publié le 29/12/2005

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justice

En effet, selon lui, la justice doit avoir autant d'égard à l'esprit de la loi qu'à sa lettre, et même, la justice doit parfois pouvoir se prononcer contre la lettre de la loi pour être - paradoxalement - la plus juste possible. Il faut ainsi « corriger la loi, dans la mesure où celle-ci se montre insuffisante, en raison de son caractère général. «             ● Si cela est possible, c'est parce que pour Aristote le pouvoir judiciaire doit être confié au peuple qui est le plus apte à juger. En effet, l'ensemble des membres pris en corps constitue une totalité qui est supérieure à chacun d'eux : la vertu de la totalité est supérieure à la vertu individuelle. La réunion des individus est une réunion d'expériences personnelles, et cette réunion a donc plus de vertu, de prudence, et juge mieux qu'un seul individu. Ceci sans compter que bien juger, c'est épouser au mieux les contours de la forme que l'on juge. Le jugement collectif est une somme de perspectives, et il est donc le plus juste car le plus complet.             à Si la balance signifie l'équité, et si l'on entend l'équité comme un équilibre parfait entre le jugement et la faute, alors il semble que la justice puisse être effectivement représentée par une balance.     III/ La justice doit aussi agir :                Mais souvent la justice ne doit pas se contenter de déterminer après coup qui a eu tort ou raison, et lequel est coupable et à quel degré. Elle doit aussi agir concrètement, et châtier le coupable.

Bien définir les termes du sujet :

- « Balance « : c’est ce qui permet de peser, c’est de cette manière que l’on symbolise la justice. Elle signifie que le but de la justice est de mesurer le poids de la faute (de juger) et d’établir un équilibre avec la peine qui doit y correspondre.  C’est aussi une manière de souligner l’équité de la justice, elle est la même pour tout le monde, il n’y a pas « deux poids deux mesures «.

- « Symbole « : Dessin plus ou moins stylisé qui peut renvoyer aussi bien à renvoie à une institution qu’à un objet. Le symbole de la justice, ce qui la représente, c’est la balance accompagnée du glaive.

- « Adéquat « : c’est ce qui rend compte de son objet de manière exhaustive, c’est ce qui lui est adapté, ce qui lui correspond.

- « Justice « : Ici, comme on fait appel à la balance, cela signifie que l’on ne s’occupe que de la justice en tant qu’institution, et non pas de la justice naturelle. C’est l’ensemble des institutions publiques et des personnes qui ont pour fonction d’appliquer les lois. C’est l’institution de fait qui régit une société donnée.

 

Construction de la problématique :

            Le sujet demande si la balance représente parfaitement et complètement l’exercice de la justice. Nous avons définit la balance comme permettant l’équité, c’est-à-dire comme traitant tout le monde de la même manière, selon le juste. Mais il faut souligner que la balance est aussi accompagnée d’un glaive, censé trancher les différends, mais surtout châtier le coupable.

            à Se pose donc la question de savoir si la justice est simplement identifiable et réciproquable à l’équité, ou si au contraire sa tâche est plus étendue. Autrement dit, est-ce que son but est uniquement de juger de manière équitable les conflits divers, de déterminer qui a tort ou raison, ou doit-elle aussi trancher des différends, châtier, déterminer ce qu’il faut faire ?

 

justice

« de l'ensemble dont il est membre.

Il appartient à l'éducation de former cette volonté générale et Rousseaudéveloppera ce thème dans son projet de gouvernement pour la Pologne.

« C'est l'éducation qui doit donneraux âmes la force nationale et diriger tellement leurs opinions et leurs goûts qu'elles soient patriotes parinclination, par passion, par nécessité.

Un enfant en ouvrant les yeux doit voir la patrie et jusqu'à la mort nedoit plus voir qu'elle ».

Les personnages historiques de Moïse ou de Lycurgue sont des exemples de législateursqui sont parvenus à former leur peuple.

Il est vrai que de nos jours, on ne peut guère espérer rencontrer detels hommes ; c'est pourquoi, à défaut d'unanimité, les lois pourront ne traduire que la volonté de la majorité. ● C'est la raison pour laquelle le gouvernement qui est chargé de l'exécution des lois (les membres sont lesmagistrats) est étroitement surveillé par la volonté générale.

Le pouvoir exécutif est donc contenu dans les bornesde la loi par le souverain auquel il est soumis.

Rousseau travaille donc à faire en sorte que la justice soit la pluséquitable possible.

La balance semble bien être un symbole adéquat, puisqu'elle garantit une égalité de traitement àtous les individus, et exclut les privilèges, qui pourraient faire pencher la balance d'un coté plutôt que d'un autre.

II/ Equitable ne signifie pas stricte égalité de traitement : Mais il faut pourtant noter que même si en apparence certaines fautes se ressemblent, les motifs ne sontpas les mêmes, et pour un même crime deux peines différentes peuvent être appliquée.

C'est par exemple le cas ducrime.

On ne traitera pas de la même manière un assassin qui tue froidement sa victime, un amant éperdu dejalousie, et un simple accident, même si dans tous les cas il y a mort d'homme.

● Il faut donc adapter la justice, et c'est peut-être en cela que consiste la véritable équité.

C'est cequ'explique Aristote dans La Politique.

En effet, selon lui, la justice doit avoir autant d'égard à l'esprit de la loi qu'àsa lettre, et même, la justice doit parfois pouvoir se prononcer contre la lettre de la loi pour être – paradoxalement– la plus juste possible.

Il faut ainsi « corriger la loi, dans la mesure où celle-ci se montre insuffisante, en raison deson caractère général.

» ● Si cela est possible, c'est parce que pour Aristote le pouvoir judiciaire doit être confié au peuple qui estle plus apte à juger.

En effet, l'ensemble des membres pris en corps constitue une totalité qui est supérieure àchacun d'eux : la vertu de la totalité est supérieure à la vertu individuelle.

La réunion des individus est une réuniond'expériences personnelles, et cette réunion a donc plus de vertu, de prudence, et juge mieux qu'un seul individu.Ceci sans compter que bien juger, c'est épouser au mieux les contours de la forme que l'on juge.

Le jugementcollectif est une somme de perspectives, et il est donc le plus juste car le plus complet.

à Si la balance signifie l'équité, et si l'on entend l'équité comme un équilibre parfait entre le jugement et la faute, alors il semble que la justice puisse être effectivement représentée par une balance.

III/ La justice doit aussi agir : Mais souvent la justice ne doit pas se contenter de déterminer après coup qui a eu tort ou raison, et lequelest coupable et à quel degré.

Elle doit aussi agir concrètement, et châtier le coupable.

Ce châtiment est déterminéselon plusieurs critères, et son but n'est pas simplement de punir.

● C'est ce qu'explique Alain dans Hegel, les Passions et la sagesse.

Il y a beaucoup de raisons pour justifierles peines, comme faire peur pour protéger les biens et les personnes des délits à venir, rétablir l'équilibre entre celuiqui a fauté et celui qui a souffert, … Mais cela ne justifie pas la peine, cela n'explique pas le glaive, puisque cespoints de vue sont individualistes et ne remettent pas l'esprit dans le cadre de l'Etat et de la justice proprementdite.

Le droit est plus qu'une convention, c'est la substance même de l'individu pensant et libre.

Celui qui nie le droitnie donc par là même sa propre pensée, en niant le droit, substance de l'individu, l'homme nie sa pensée mais aussilui-même.

Cette négation est concrétisée par le fait que l'on met l'homme en prison, exil ou mort.

On nie donc saliberté et sa qualité d'homme.

● Mais le fait de punir l'homme et donc d'obéir au droit et à la justice, c'est considérer cet homme commeréellement un homme.

Ainsi, on peut dire que la peine est due au coupable, et si on ne le punit pas, alors on ne lereconnaît pas comme homme, il n'est pas réhabilité comme tel.

S'il mérite sa peine, c'est parce qu'il est un homme,et le soumettre à cette peine, c'est le reconnaître comme soumis à la justice, et donc comme homme.

Conclusion : Si la balance est nécessaire pour juger, le glaive est tout de même indispensable puisqu'il permet nonseulement de trancher les différends, mais aussi d'appliquer les peines, de faire respecter le droit, et par là même deréhabiliter l'homme qui aurait commis une infraction.. »

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