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L’Éthique du métier dans le protestantisme ascétique

Publié le 23/05/2014

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Juriste et « historien de l’économie », Max Weber est né en 1864 et est issu de la haute bourgeoise industrielle protestante allemande avec un père menant une carrière politique en tant que député. Il soutient une thèse d’histoire économique et se fait remarquer par ses prises de position politiques et économiques marquées par le souci de défendre les intérêts nationaux de l’Allemagne dans la conduite de politiques. En 1903, il fonde une revue : « archives pour la science et les politiques sociales ».   Sa méthode d’analyse des phénomènes sociaux, qualifiée de « sociologie compréhensive », repose sur la recherche du sens que les acteurs sociaux donnent à leurs actions. En s’appuyant sur cette démarche, il a mis en évidence « l’affinité élective » entre la morale puritaine du calvinisme et la rationalisation économique et sociale qui caractérise l’essor du capitalisme, dans l'Éthique protestante et l'esprit du capitalisme. Il s’agit d’une œuvre parue en deux parties, en 1904 et en 1905, dans la revue que codirigeaient Max Weber, Werner Sombart et Edgar Jaffé, les Archiv für Sozialwissenschaft und Sozialpolitik. Aussi, pour expliquer l’émergence du Capitalisme, Weber essaie de trouver la spécificité de l’Occident dans l’apparition du Capitalisme. Il la trouve dans l’éthique protestante et fournit deux éléments, du fait de la doctrine, qui prédisposent à un comportement d’entrepreneur capitaliste. D’après Weber, la Réforme protestante serait à l’origine de l’éthique du travail du capitalisme.   Ainsi, quel lien Weber établit-il entre les conceptions religieuses fondamentales du protestantisme ascétique et l’esprit capitaliste?   Pour répondre à cette question, Weber s’intéresse tout d’abord à l’un des quatre courants ayant fondé le protestantisme ascétique, le calvinisme, dont le dogme principal, à savoir la prédestination, aurait constitué, selon lui, les prémisses du développement de l’esprit capitaliste. Dans une seconde partie, c’est après avoir explicité les fondements dogmatiques de ce courant que Weber établit un lien entre protestantisme et capitalisme.   I)              Les fondements religieux de l’ascèse intramondaine : le Calvinisme   Afin de mettre en exergue le lien entre capitalisme et protestantisme, il convient tout d’abord d’expliciter les dogmes fondamentaux qui ont fondé ce dernier. Pour Weber, quatre courants influents sont à l’origine du protestantisme ascétique : le calvinisme, le méthodisme, le piétisme et les sectes du mouvement baptiste.   A)            Méthode   Il convient ici non pas d’étudier les « théories et doctrines officielles » de ces courants de l’époque, mais il s’agit d’étudier « les impulsions psychologiques produites par la foi religieuse et par la praxis de la vie religieuse qui orientaient la conduite de la vie et maintenaient l’individu dans un cadre délimité ». Ainsi, Weber nous dit que ce n’est pas tant la théorie qui fonde ces courants qui nous importe, que les comportements et les pratiques que ceux-ci ont entrainé chez les hommes.   D...

« selon lui, les prémisses du développement de l'esprit capitaliste.

Dans une seconde partie, c'est après avoir explicité les fondements dogmatiques de ce courant que Weber établit un lien entre protestantisme et capitalisme.   I)              Les fondements religieux de l'ascèse intramondaine : le Calvinisme   Afin de mettre en exergue le lien entre capitalisme et protestantisme, il convient tout d'abord d'expliciter les dogmes fondamentaux qui ont fondé ce dernier.

Pour Weber, quatre courants influents sont à l'origine du protestantisme ascétique : le calvinisme, le méthodisme, le piétisme et les sectes du mouvement baptiste.   A)            Méthode   Il convient ici non pas d'étudier les « théories et doctrines officielles » de ces courants de l'époque, mais il s'agit d'étudier « les impulsions psychologiques produites par la foi religieuse et par la praxis de la vie religieuse qui orientaient la conduite de la vie et maintenaient l'individu dans un cadre délimité ».

Ainsi, Weber nous dit que ce n'est pas tant la théorie qui fonde ces courants qui nous importe, que les comportements et les pratiques que ceux-ci ont entrainé chez les hommes.   De plus, Weber ajoute qu'en raison des divergences dogmatiques et de la  grande multiplicité des pratiques, il sera nécessaire de « présenter ces idées religieuses sous la forme d'une compilation cohérente et idéaltypique qui ne s'est rencontrée que rarement dans la réalité historique.

Il faudra ainsi grossir les traits des pratiques religieuses résultant de ces courants, et en étudier les « formes les plus conséquentes ».

Weber appliquera donc cette méthode au Calvinisme.   B)            Le Calvinisme et la prédestination  . »

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