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L' homme est il un animal raisonnable?

Publié le 16/03/2005

Extrait du document

Si le mauvais cheval domine le bon cheval alors l'âme sera déréglée et agira de manière déraisonnable. « Au début de cette allégorie, j'ai distingué dans l'âme trois parties, et assimilé les deux premières à des chevaux et la troisième à un cocher. Continuons à faire usage de la même figure. De ces deux chevaux, disions-nous, l'un est bon, l'autre ne l'est pas. » PLATON, Phèdre 253c Transition : si la définition de l'homme comme animal raisonnable doit être nuancée parce que toute action irrationnelle ne peut être exclue, pour autant il s'avère que ce qui fait l'essence de l'homme est sa raison et qu'il ne peut délibérément la perdre. Troisième partie : L'homme ne peut perdre sa raison. 3.1 Primauté de l'humanité sur l'animalité en l'homme « L'humanité qui réside en sa personne est l'objet d'un respect qu'il peut exiger de tout autre homme ; mais il ne doit pas non plus s'en priver. L'homme peut donc et doit s'estimer suivant une mesure qui est petite ou grande selon qu'il se considère en tant qu'être sensible (d'après sa nature animale) ou en tant qu'être intelligible (d'après sa constitution morale) [...] son peu de valeur en tant qu'homme animal ne peut nuire à sa dignité comme homme raisonnable.

Le problème posé par ce sujet a pour objet la définition commune de l’homme qui l’identifie à un « animal raisonnable «. Si la nature biologique de l’homme ne peut être remise en doute, autrement dit l’homme fait bien partie de l’espèce animale et ce n’est pas ce qui est interrogé dans le sujet, pour autant sa qualité d’être raisonnable, elle, n’est pas hors de doute. En effet même si l’homme peut être défini comme étant doué de raison, il n’en reste pas moins qu’il n’en fait pas toujours usage. C’est pourquoi il peut être l’auteur d’un jugement ou d’une action irrationnels. L’adjectif raisonnable comme l’adjectif rationnel se rapportent à la raison, mais le premier concerne le domaine pratique alors que le second concerne plutôt le domaine théorique, même si une action déraisonnable pourra être dite irrationnelle. La difficulté consiste donc à concilier la nature humaine, qui est raisonnable, et ses expressions, ou actions, qui ne le sont pas nécessairement. Dans un premier temps il s’agira d’affirmer dans quelle mesure l’homme peut être défini comme étant un animal raisonnable. Ensuite il faudra nuancer cette caractéristique essentielle de l’homme en montrant qu’il est capable d’irrationalité. Enfin la possible conciliation entre la nature de l’homme et ses déviations devra être soulignée au profit de la raison comme faculté déterminante de l’être humain.

« Si il semble que l'homme soit un animal raisonnable, on peut se demander à juste titre, quels rapports entretiennentles différents concepts formant cette expression.

Qu'est ce qu'un animal raisonnable ? En quoi l'homme et lui seulpeut être qualifié comme tel et selon quelles caractéristiques ? Mais on peut aussi se demander pourquoi l'hommen'est il pas uniquement réduit à l'état d'animal raisonnable ? L'idée d'un homme comme animal raisonnable peutsembler contradictoire car alors que la notion d'animal renvoie à l'idée d'une mécanique soumise à des pulsions, leconcept de raison renvoie lui à une idée toute autre puisqu'il présuppose presque l'existence d'une âme dont sembledépourvu tout animal.

Car en effet comment une raison si l'on ne possède pas d'âme ? Car la raison, si elle peu êtredéfinie autant par la conscience morale (on parlera alors de raison pratique), c'est aussi la faculté de connaître quil'une et l'autre ne pourraient s'exercer sans l'existence d'une âme.Afin de répondre à cette problématique, trois axes majeurs constitueront le développement : nous verrons d'aborden quoi l'homme est un animal raisonnable puis nous analyserons cette expression en fonction des deux définitionsde la raison : conscience morale et faculté de connaître.

Pourquoi l'homme est il incontestablement un animal raisonnable ?Il semblerait que l'homme possède toutes les caractéristiques du monde animal : se nourrir, se loger, sereproduire…Dans cette logique pourquoi alors considérer l'homme comme différent de l'animal et le qualifier deraisonnable alors que l'animal (possédant les mêmes caractéristiques physiologiques) n'y aurait pas droit ? Ilsemblerait que l'homme, semblable à l'animal sur de nombreux points, diffère de lui sur au moins une chose : ilpossède une âme et donc une raison.

En effet l'homme possède une raison qui le pousse à agir que le monde, à letransformer, à l'améliorer.

L'animal soumis à ses passions n'agit pas sur le monde il le subi incontestablement (le faitde chasser ne le fait pas transformer la nature par raison, c'est la nature elle-même qui l'oblige du fait d'un instinctde survie à se nourrir).

L'animal soumis à ses passions doit répondre à ses pulsions alors que l'homme a les moyensde les réfréner.

Si l'homme réfrène ses passions c'est uniquement parce que sa conscience (raison pratique)ouparfois son expérience, sa connaissance, lui intiment de ne pas le faire, phénomène que ne connaît pas toujoursl'animal.

Ainsi grâce à cette raison, l'homme a la faculté de réfléchir, ce connaître et surtout de construire sa visiondu monde comme il veut voir le monde alors que le monde s'impose à l'animal qui ne se sait pas différent du monde(immanence de l'animal par opposition à la transcendance de l'homme).

Transition L'homme par opposition à l'animal au sens strict du terme est donc bien un animal raisonnable, mais cette affirmationne prend pas le même sens selon la définition que l'on donne de la raison, qui est d'abord, la conscience morale.

L'homme possède-t-il cette raison pratique ou encore conscience porale nommée par le philosophe Kant.

L'hommeaurait une conscience régie par des lois particulières mais une conscience loin d'être omnipotente puisqu'ellecohabiterait dans l'âme avec l'inconscient (selon Freud).

La conscience morale est une partie bien particulière del'âme d'un individu puisqu'elle régit les pensées de celui-ci : c'est la cadre, le carcan même qui permet à l'homme defaire des choses et lui en interdit d'autres.

Mais cette conscience n'est pas innée : elle dépend de la socialisation del'individu, de son éducation et même de son expérience ( on rejoint ici la notion de connaissance qui renvoie àl'autre définition de la raison).

L'individu va acquérir normes et valeurs, ce qui forgera sa conscience morale régie parune censure qui permettra ou ne permettra pas certains actes.

C'est une conscience que n'a pas l'animal car « sans. »

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