Kierkegaard: le sérieux et la mort
Publié le 27/02/2008
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QUESTIONNAIRE INDICATIF
• A quoi la mort incite-t-elle « l'homme charnel « selon Kierkegaard ? Pourquoi condamne-t-il cette attitude? • A quoi « l'idée de la mort « amène-t-elle « l'esprit plus profond « mais pas encore « animé de sérieux « ? • A quoi mène « la pensée de la mort « par « l'homme animé de sérieux «? — En quoi et pour qui « la mort stimule le vivant « ? — Importance des notations comme « aujourd'hui même «, « s'empare de l'actuel aujourd'hui même «, « n'écarte aucun moment comme trop court «? • Que veut faire apparaître Kierkegaard ? • Qu'en pensez-vous ?
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1) Thèse centrale : La pensée de la mort nous fait prendre conscience de la valeur de la vie.
2) Trois degrés possibles dans cette prise de conscience.
Elle peut conduire à- une exaltation de la sensualité chez l'homme superficiel, « l'homme charnel » ;- un sentiment d'impuissance, chez un esprit « plus profond » ;- une appréciation de toute la valeur et du sens de la vie chez le « sérieux
3) Conclusion : le sérieux avec lequel nous envisageons la mort nous fait prendre avec sérieux la vie.
KIERKEGAARD (Soeren-Aabye).
Né et mort à Copenhague (1813-1855).Sa vie fut très calme.
De faible santé, il fit des études de théologie à l'Université de sa ville natale, et passa sathèse de doctorat en 1841.
Mais il renonça à devenir pasteur.
Après quelque temps d'une vie de dissipation, survintun événement familial, sans doute le 19 mai 1838, que Kierkegaard appela « un tremblement de terre », sur lequelaucun éclaircissement n'a été donné, et qui « obligea à une nouvelle et infaillible interprétation de tous lesphénomènes ».
Kierkegaard revient à la foi, se fiance à Régine Olsen, puis rompt ses fiançailles un an après.
« Celuiqui combat pour l'existence suprême doit se priver des joies suprêmes de l'existence.
» D'octobre 1841 à mai 1842, ilfait un séjour à Berlin, où il retournera, pour peu de temps chaque fois, en 1843, 1845 et 1846.
En 1848, il entra enlutte contre l'Église danoise, et particulièrement contre l'évêque Mynster.
Il mourut à l'hôpital.
Kierkegaard, dontSocrate et le Christ furent les deux maîtres à penser, pose, d'une part, que la vérité est dans la révélation duChrist, et, d'autre part, que « la subjectivité est la vérité».
Il se dresse contre Hegel, fait le procès del'intellectualisme, nie que l'homme soit la mesure de toutes choses et entre en lutte irréductible contre l'Église.
Lavérité chrétienne est devenue prisonnière de la chrétienté.
Être chrétien, c'est être martyr.
« Qu'est-ce que lechrétien? C'est, du commencement à la fin, un scandale, le scandale du divin.
» La seule histoire véritable, c'estl'histoire sainte ; il faut redevenir le contemporain du Christ, effacer l'oeuvre des siècles qui se sont interposés.Kierkegaard nie la toute-puissance de la conscience réflexive.
Ce qu'il faut éclairer, élucider, c'est la situation del'homme dans le inonde.
Comme l'a dit un spécialiste de la philosophie kierkegaardienne, « la conscience n'est pas lecritère de l'existence ; c'est l'existence dans son ensemble qui est le critère (le la conscience ».
Kierkegaarddistingue trois stades de l'existence : le stade esthétique, où l'homme, tel Don Juan, fait un absolu de sa jouissanceet éternise l'instant présent ; mais le plaisir n'est en fin de compte qu'un échec ; le stade éthique, d'où touteaspiration vers l'infini est absente, qui correspond à la monotonie de ce bonheur conjugal que Kierkegaard a refusé,et qui tourne à « la grise intemporalité du devoir » ; le stade religieux, qui assure la présence de l'éternité dans letemps, et qui est la vocation chrétienne proprement dite.
Sartre dira qu'il faut abandonner le sérieux pour atteindreau tragique.
L'ironie, ni l'humour, ne sont absents de cette quête douloureuse que fut la vie de Kierkegaard.
Ce n'estvraiment qu'au XXe siècle qu'a été comprise l'immense importance de Kierkegaard, père de la philosophieexistentielle..
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