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Karl Marx (1818-1883): Accumulation et autodestruction du capitalisme, Classes et lutte des classes, Mécanismes du capitalisme, L'antagonisme fondamental du capitalisme

Publié le 23/03/2015

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marx

Il présente avec les philosophes politiques des époques antérieures une grande différence qui, peut-être, explique que la philosophie politique, après lui, n'ait plus guère existé alors que par ailleurs la période était particulièrement bouleversée.

 

Avec Engels, au moment où paraissaient les premiers ouvrages d'ethnologie, il a élaboré une théorie générale du processus d'évolution des sociétés humaines comme te produit de différents types de rapports entre les hommes dans la production économique, et il a déterminé des périodes, comme celles de l'esclavagisme (Antiquité) ou du féodalisme (Moyen Age), qui précèdent le capitalisme.

 

La lutte des classes est donc ce qui permet de comprendre toute l'histoire humaine.

 

Car tous les événements historiques sont des formes de la Lutte des classes : la politique en particulier, mais aussi le droit, l'art ou la philosophie.

 

La Révolution française a amené une vision beaucoup plus économique de la société avec la disparition de la noblesse et du haut clergé en tant que tels et leur fusion dans la haute et moyenne bourgeoisie, et avec l'apparition d'une masse jusque là ignorée, dont une partie se transforme peu à peu au cours du XIX siècle en prolétariat.

 

Saint-Simon et ses disciples, qui comptent parmi les premiers penseurs socialistes du XIXe siècle, établissent ainsi une division unique entre les exploitants et les exploités.

 

plus-value, qui se fait par l'exploitation du salaire ouvrier, est donc en baisse constante, car l'investissement dans les moyens de production est en augmentation constante, même si le capitalisme peut tenter de pallier à problème essentiel en augmentant la masse salariale ou en intensifiant le travail --- ce qui permet d'augmenter le profit global.

 

Mais ces deux derniers moyens entraînent irrémédiablement une aggravation et une internationalisation de la lutte des classes...

 

et rapprochent donc l'arrivée de la révolution.

 

C'est la loi de baisse tendancielle du taux de profit qui est censée entraîner toute l'économie capitaliste à sa perte par son propre mouvement.

 

L'effondrement du capitalisme est en effet pour Marx une conclusion à laquelle il contribue lui-même.

 

Plus te capitalisme est développé, plus il menace d'engendrer la révolution : aussi Marx a-t-il pu penser que c'est en Grande-Bretagne que ta révolution prolétarienne allait éclater en premier lieu.

 

La théorie marxiste a connu la fortune que l'on lui connaît, transformée par divers mouvements révolutionnaires.

 

Mais aucun des Etats nés de ces révolutions n'est parvenu à instaurer la société sans classe.

 

Cela ne signifie pas que tes analyses que l'on vient de lire sont fausses.

 

Elles sont, au contraire, d'un point de vue économique, d'une singulière lucidité et n'ont jamais été contestées en tant que telles par les opposants du marxisme conçu comme une doctrine uniquement révolutionnaire.

 

La théorie marxiste a révolutionné les sociétés, mais aussi la perspective historique elle-même.

 

Car ce que te marxisme a apporté, à ceux-là mêmes qui se déclaraient de francs opposants à la politique marxiste, c'est une vision historique d'un nouveau type, qui conçoit tous les phénomènes d'un même état social comme intrinsèquement liés les uns aux autres.

 

La primauté et l'indépendance de l'action politique se trouvent remises en question par les analyses de Marx.

 

Elle devient en effet un carrefour de force à l'oeuvre dans la société, et non plus l'application d'une pure volonté législative : c'est, encore maintenant, notre manière de concevoir la politique.

 

marx

« De 1850 à la Commune de 1870, est un temps d'intense travail intel­ lectuel qui voit l'élaboration du Capital dans des conditions matérielles épouvantables -plusieurs de ses enfants meurent, les huissiers frap­ pent régulièrement à sa porte.

C'est aussi, historiquement, une phase d'extension du capitalisme.

Tandis que la classe ouvrière croît en nombre, l'époque voit naître les premières tentatives de syndicalisation et les premières grandes grèves.

En 1864 est ainsi créée la Ire Internationale des travailleurs, qui rassem­ ble des mouvements ouvriers de nombreux pays occidentaux.

Marx siège au Conseil général où il impose la conception d'un organisme orienté vers une action révolutionnaire.

Il parvient également à faire admettre l'idée d'une lutte classe contre classe, au-dessus des divisions nationales, et de l'appropriation collective des moyens de production, ainsi que de la création d'un parti politique des travailleurs.

L'Internationale salue avec enthousiasme le soulèvement ouvrier du 18 mars 1870 qui aboutit à la création de la Commune de Paris après l'ef­ fondrement du Second Empire.

Même si Marx ne se fait guère d'illusion sur les possibilités de succès du soulèvement, l'Internationale apporte une aide de toute nature aux Communards -tactique, finances, infor­ mations, organisation du travail etc.

- puis essaie de sauver ceux qui réchappent de la prise de Paris par les Versaillais.

La Commune de Paris apporte une modification fondamentale, à l'aune de l'histoire, de la théorie marxiste, qui élabore alors la notion de dic­ tature du prolétariat: c'est l'idée d'une démocratie de masse à partir de groupes organisés - ce qui donnera au XX' siècle les« soviets» russes.

Mais elle entraîne aussi une levée de boucliers dans toute l'Europe, qui aboutit, en 1876, à la dissolution de l'Internationale.

Cela n'empêche pas Marx, malgré la maladie et un travail théorique intense, de contri­ buer à créer, en 1879, le Parti ouvrier français aux côtés de Jules Guesde.

Il meurt à Londres le 14 mars 1883.

Œuvre L'œuvre de Marx est souvent mêlée à celle de son ami très proche Friedrich Engels.

On peut compter parmi les textes importants : le Manifeste du parti communiste ( 1848), Travail salarié et capital ( 1849) et surtout le Capital dont la première parution, partielle, remonte à 1867, somme de toute sa réflexion et ouvrage fondateur du « socialisme scientifique », qu'il n'acheva pas et qui fut complété par Engels après sa mort à partir de ses notes.

Karl Marx est le seul grand penseur politique de la période contempo­ raine.

Il présente avec les philosophes politiques des époques antérieu­ res une grande différence qui, peut-être, explique que la philosophie politique, après lui, n'ait plus guère existé alors que par ailleurs la pério- -169-. »

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