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KANT, Réflexions sur l'éducation : L'homme est le seul animal voué au travail

Publié le 24/02/2012

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Nous nous proposons d'étudier ici un extrait de Réflexion sur l'éducation écrit par Kant, et publié en 1776. Ce texte philosophique se rapporte à différents thèmes comme la conscience, le bonheur, mais plus particulièrement celui du travail et de l'éducation. Au mot travail, on associe d'abord cette idée d'effort, de contraintes, de caractère pénible. L'étymologie même du mot travail renvoie à un instrument de torture. Dans la Bible le travail apparaît comme une malédiction, chez les Grecs le travail désigne exclusivement la dure besogne des esclaves,…

A l'inverse, Kant met en avant dans cet extrait l'importance du travail et de l'éducation pour l'homme. Kant ici valorise le travail, l'homme se doit de travailler, et cette capacité de travail chez l'homme est liée à son éducation dès l'enfance . On peut être amené au questionnement suivant : D'après Kant, en quoi est-ce une nécessité pour l'homme de travailler et qu'en est-il du rôle de l'éducation ? Ceci nous conduit à établir un plan en deux parties, nous verrons d'une part quels sont les arguments de Kant pour affirmer la nécessité du travail, par la suite nous chercherons à déterminer la fonction de l'éducation.

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« L'araignée est "faite pour tisser sa toile", toutes les araignées \ sans exception savent réaliser cette tâche, elles sont programmées pour.

L'homme, lui, développe lui-même ses propres capacités, qui sont souvent différentes selon les individus.

L'homme a donc besoin d'un e certaine "préparation" en vue de satisfaire ses besoins, qui sont nécessaires à sa "conservation", donc à sa survie.

Certes, l'homme travaille pour satisfai re ses besoins mais Kant tente de mettre en avant une nouvelle idée : le tr availle est nécessaire car "il faut à l'homme des occupations", le travail permet donc de remplir la vie d'un homme et donc de faire face à l'oisiveté.

En effe t, Kant dénonce cet état de passivité, d'inactivité,.

Kant, dans ses exemples, po usse cette inactivité à l'extrême pour faire apparaître le côté absurde de la passivité.

En effet, il utilise plusieurs expressions s'y rapportent : "toutes choses déjà préparées", "demeurer assis", "chanter des chants pastorau x", "contempler la beauté de la nature", "oisiveté" .

Kant nous montre bien qu'en aucun cas il aurait été bénéfique pour l'homme qu'il n'ait pas besoin de travailler.

La paresse est condamnée.

Sans le travail, l'homme tomberait dans une sorte d'ennuie exis tentielle, ce serait donc un état dégradant pour l'homme, une faute morale.

L'oisiveté serait la cause de"tourments" chez l'homme.

Pour faire face aux dangers de l'e nnuie, Kant explique que l'homme a besoin de se fixer un but, et qu'il y parvient grâce au travail.

Ainsi, il peut donner un sens à son existence.

Par aille urs, en étant occupé par son travail, l'homme "ne se sent pas lui même".

En effet, le travail pourrait permettre à l'homme d'oublier ce qu'il est vraiment, de ne pas penser à sa condition fragile, mortel, d'oublier ses tracas, ses soucis.

L'homme aurait besoin de s'oublier lui même.

Pour Kant, le travail rendrait ce besoin possible : échapper pendant un moment à la réalité de sa vie.

De plus un dernier propos illustre un nouvel aspect positif du travail selon Kant : "le meilleur repos pour lui est celui qui suit le travail".

Cette idée peut se résumer par un banal dicton : "après l'ef fort, le réconfort".

L'homme ne profite jamais autant de son repos qu'après avoi r travaillé.

Lorsqu'on travaille, ce repos nous paraît mérité.

Par ailleurs, après avoir accompli une tâche, après avoir travaillé, il en ressort un important sentim ent de satisfaction.

Bien que ce travail puisse être quelque peu pénible, on est to ujours fière de l'avoir réalisé, satisfait de nous même, on s'est prouvé à nous même que l'on en était capable.

Cela apporte donc un sentiment agréable.

***. »

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