Kant : Préface à la seconde édition de la Critique de la raison pure
Publié le 22/02/2012
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«
Préface
Dans la préface de la seconde édition, parue en 1787, Kant décrit
son dessein et les étapes de sa démarche.
La métaphysique doit
s'inspirer du changement de méthode apporté par Galilée et
Torricelli qui constatèrent que la raison ne peut apercevoir que
ce qu'elle produit d'elle-même d'après ses propres lois.
47.
Le mot « esthétique » signifie ici « propre à la sensibilité », conformément
à l'étymologie grecque, elle est « transcendentale » parce qu'elle ne dépend
pas de l'expérience.
La « révolution copernicienne » de Kant
Kant appelle ce changement la « révolution copernicienne » où il y a substitution
d'une hypothèse idéaliste (l'esprit informe le réel) à une hypothèse réaliste (la
réalité elle-même structure la connaissance).
Il précise alors que nous ne pouvons
connaître aucun objet comme chose en soi, mais uniquement comme objet de
l'intuition sensible, c'est-à-dire comme phénomène.
Cette distinction est lourde de conséquence :
il n'existe aucune liberté dans le monde des phénomènes
puisqu'il est gouverné par le déterminisme ;
si, contrairement aux phénomènes, les choses en soi ne sont
pas soumises au principe de causalité :
une volonté libre peut être pensée sans contradiction ;
une morale est possible, rattachée à la croyance.
« Je dus
donc abolir le savoir afin d'obtenir une place à la croyance.
»
Introduction
Kant distingue deux sortes de jugements :
le jugement analytique où le prédicat ne fait que répéter
ce qui est déjà contenu dans le sujet.
Exemple : la ligne la
plus courte reliant un point à un autre est la ligne droite ;
un sou est un sou.
Ce jugement n'a pas besoin de se référer
à l'expérience, il est dit a priori .
Il a pour qualité la rigueur,
pour défaut le fait de ne rien apprendre ;
le jugement synthétique où le prédicat ajoute quelque
chose de nouveau au sujet.
Exemple : tous les corps sont
pesants.
L'information est nouvelle, fondée sur l'expérience,
le jugement est dit a posteriori .
Sa qualité est la fécondité (on
apprend quelque chose), son défaut est l'absence de rigueur.
Il se pose alors la question de savoir s'il n'y a pas une troisième.
»
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