KANT: Peut-on s'affranchir de la conscience morale ?
Publié le 01/07/2015
Extrait du document
1. Dégagez l'idée générale du texte et les étapes de son argumentation.
2. Expliquez : « il ne saurait éviter parfois de revenir à soi ou de se réveiller «.
3. Peut-on s'affranchir de la conscience morale ?
n
Kant veut montrer que la conscience morale est innée et non pas acquise. Elle est universelle et présente en tout homme de la même façon. Les différences que l'on remarque entre les hommes tiennent donc à la façon dont ils se « soucient «, chacun, de cette petite voix. On pourrait dresser une analogie avec le « bon sens « cartésien, qui est « la chose du monde la mieux partagée « mais dont chacun ne se sert pas identiquement ni à bon escient. L'enjeu est la constitution d'une moralité qui puisse valoir pour tous, et non seulement pour quelques-uns. Il s'agit du même coup de montrer que personne n'a d'excuse pour contrarier la moralité. Peu importe sa condition : l'homme a toujours, au fond de lui, la ressource d'agir par vertu.
n
De là la problématique de la question 3. Car si la conscience morale est bien innée et identique chez tous les hommes, alors aucun ne peut, en toute rigueur, s'en « affranchir «. On peut seulement, comme l'explique Kant, se divertir et faire semblant de ne pas l'entendre. Mais l'affranchissement marque une libération : l'esclave affranchi est délivré de son asservissement et peut s'émanciper. En quoi la conscience morale pourrait-elle alors constituer un carcan, une entrave à la liberté ? Est-il non seulement possible mais souhaitable de s'en « affranchir « ? On pourra notamment s'aider des analyses nietzschéennes. Elles font de cet affranchissement un devoir, car la conscience morale a été forgée par une certaine caste d'hommes dans le but de soumettre les autres.
«
un
mal en soi, identique pour tous.
C'est pourquoi les impératifs de la rai
son pratique sont «catégoriques ».
L'interdiction du mensonge, par
exemple, ne tolère aucune exception.
• extrême abjection : elle désigne un profond état d'avilissement.
L'homme qui a sombré dans « la plus extrême abjection » est donc
J'homme qui s'est rabaissé à un état indigne de l'humanité.
Il a décidé de
ne plus se soucier du bien et du mal et d'agir à sa guise, «comme si » la
voix de la conscience morale était incapable de lui indiquer le chemin de
la vertu.
• Intérêt philosophique du texte
Kant veut montrer que la conscience morale est innée et non pas
acquise.
Elle est universelle et présente en tout homme de la même façon.
Les différences que l'on remarque entre les hommes tiennent donc à la
façon dont ils se «soucient>>, chacun, de cette petite voix.
On pourrait
dresser une analogie avec le « bon sens » cartésien, qui est « la chose du
monde la mieux partagée » mais dont chacun ne se sert pas identiquement
ni à bon escient.
L'enjeu est la constitution d'une moralité qui puisse
valoir pour tous, et non seulement pour quelques-uns.
Il s'agit du même
coup de montrer que personne n'a d'excuse pour contrarier la moralité.
Peu importe sa condition : l'homme a toujours, au fond de lui, la res
source d'agir par vertu.
• Problématique de la question 3
De là la problématique de la question 3.
Car si la conscience morale est
bien innée et identique chez tous les hommes, alors aucun ne peut, en
toute rigueur, s'en «affranchir».
On peut seulement, comme l'explique
Kant, se divertir et faire semblant de ne pas l'entendre.
Mais l'affranchis
sement marque une libération : l'esclave affranchi est délivré de son asser
vissement et peut s'émanciper.
En quoi la conscience morale pourrait-elle
alors constituer un carcan, une entrave à la liberté ? Est-il non seulement
possible mais souhaitable de s'en « affranchir » ? On pourra notamment
s'aider des analyses nietzschéennes.
Elles font de cet affranchissement un
devoir, car la conscience morale a été forgée par une certaine caste
d'hommes dans le but de soumettre les autres.
• Citations
• « Conscience, conscience, instinct divin, immortelle et céleste voix,
guide assuré du bien et du mal ( ...
] » (Rousseau, Émile, livre IV.)
• « Il est [ ...
] au fond des âmes un principe inné de jüstice et de vertu,
sur lequel, malgré nos propres maximes, nous jugeons nos actions et
celles d'autrui comme bonnes ou mauvaises, et c'est à ce principe que je
donne le nom de conscience » (Rousseau, ibid.)..
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