Kant, Métaphysique des mœurs (Première partie: «Doctrine du droit»)
Publié le 16/09/2018
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Kant, Métaphysique des mœurs (Première partie: «Doctrine du droit»)
Expliquer le texte suivant:
«La raison (...) énonce en nous son veto irrésistible: il ne doit y avoir aucune guerre; ni celle entre toi et moi dans l’état de nature, ni celle entre nous en tant qu’États, qui bien qu’ils se trouvent intérieurement dans un état légal, sont cependant extérieurement (dans leur rapport réciproque) dans un état dépourvu de lois - car ce n’est pas ainsi que chacun doit chercher son droit. Aussi la question n’est plus de savoir si la paix perpétuelle est quelque chose de réel ou si ce n’est qu’une chimère et si nous ne nous trompons pas dans notre jugement théorique, quand nous admettons le premier cas, mais nous devons agir comme si la chose qui peut-être ne sera pas devrait être, et en vue de sa fondation établir la constitution (...) qui vous semble la plus capable d’y mener et de mettre fin à la conduite de la guerre dépourvue de salut vers laquelle tous les États sans exception ont jusqu’à maintenant dirigé leurs préparatifs intérieurs, comme vers leur fin suprême. Et si notre fin, en ce qui concerne sa réalisation, demeure toujours un vœu pieux, nous ne nous trompons certainement pas en admettant la maxime d’y travailler sans relâche, puisqu’elle est un devoir.»
► La première partie du texte (du début à «doit chercher son droit») annonce la thèse de l'auteur: «Il ne doit y avoir aucune guerre» est un impératif de la raison qui commande les relations aussi bien entre individus qu'entre États, et cela indépendamment des lois.
► La deuxième partie (de «Aussi la question» à «ne sera pas devait être») affirme que, même si les faits sont en contradiction avec cet impératif, i n'en demeure pas moins que la poursuite de la paix peut et doit être menée.
► La dernière partie (de «et en vue de sa fondation» à la fin) montre que c'est un devoir moral de réaliser cet idéal par une constitution pour la paix perpétuelle et universelle.
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