Kant: concilier sous une contrainte légitime la soumission avec la faculté de se servir de sa liberté
Publié le 19/10/2013
Extrait du document


«
a - « Concilier la soumission avec la faculté de se servir de sa liberté »
b - « cultiver la liberté par la contrainte »
c - « pur mécanisme »
3.
Apprendre à être libre est-ce seulement apprendre à se passer du secours d'autrui ?
REPONSES
Q1 : Dans cet extrait, Kant traite de l'éducation qui a 2 buts qui peuvent sembler contradictoires.
D'un côté,
éduquer, c'est dresser ou plutôt redresser, imposer une discipline aux comportements et pulsions.
Mais d'une
autre côté, éduquer, c'est aussi élever, permettre à l'élève de s'élever, de devenir lui-même, un homme libre.
Kant propose de concilier ces 2 buts contradictoires ( Q.2.a) en proposant une éducation qui consiste à
contraindre l'enfant à utiliser sa liberté, à le contraindre pour qu'il devienne libre.
- De la ligne 1 à 2, jusqu'à « ...
sa liberté », Kant pose le problème, le paradoxe de toute éducation qui doit donc
faire deux choses en apparence contradictoires : contraindre et apprendre la liberté.
Les solutions pour éviter
la contradiction seraient de supprimer la contrainte ou de supprimer l'apprentissage de la liberté.
- De la ligne 2 à 5, jusqu'à « ...se servir de sa liberté » Kant exclut les deux.
D'abord l'éducation laxiste, car « la
contrainte est nécessaire ».
Il faut imposer des contraintes à l'élève car il faut qu'il apprenne qu'il ne peut pas
faire tout ce dont il a envie, il faut qu'il ne soit pas esclave de ses pulsions et caprices.
Ensuite une éducation
qui ne serait qu'un dressage, que faite de contraintes, d'ordres sans aucune marge d'action, de choix, sans
liberté.
Donc Kant exclut les deux car elles conduisent toutes deux à un comportement de type mécanique.
Soit
avec l'éducation laxiste, on est soumis à ses envies, pulsions et on se comporte comme une machine
pulsionnelle, soit avec le dressage, on devient un robot qui ne fait que ce qu'on lui a dit et appris.
Dans les deux
cas, on ne sera pas libre, on ne saura pas se servir de sa liberté.
La liberté s'oppose donc à deux servitudes :
l'esclavage du désir (= indépendance au sens de faire tout ce qui nous plaît) et la soumission à la volonté des
autres (= hétéronomie) (Q.2.c)
- De la ligne 5 à 8, jusqu'à « se rendre indépendant », Kant envisage la seule solution possible selon lui mettre
la contrainte au service de la liberté, donc mettre le 1er but ( redresser) au service du 2ème but ( élever).
Et il.
»
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