Kant, Anthropologie d'un point de vue pragmatique
Publié le 01/05/2013
Extrait du document
«
Tout d'abord, dès la première phrase de l'extrait Kant nous plonge directement à l'intérieur de sa thèse.
Il
affirme la capacité de l'Homme à pouvoir exercer une certaine supériorité sur tous les autres êtres vivants.
En
effet, aux lignes une et deux: “Posséder le “je” dans sa représentation: ce pouvoir élève
l'homme infiniment au-dessus de tous les autres êtres vivants sur la terre.” Par ce pouvoir l'Homme se
constitue comme un sujet pensant capable de se saisir soi-même par un retour sur soi de la pensée.
“Posséder le “je” dans sa représentation” (l1), renvoie à la faculté qu'a l'Homme de
se penser lui-même, de se constituer à la fois comme sujet et comme objet de ses propres pensées, c'est-à-dire
de se rendre présent à lui-même.
En d'autres termes, il s'agit d'avoir conscience de l'existence de son
“moi” et d'agir avec lui.
Puis, le philosophe apporte quelques éléments de définition, notamment aux lignes trois et quatre avec
“grâce à l'unité de la conscience dans tous les changements qui peuvent lui survenir, il est une seule et
même personne”.
L'Homme est un être qui, car il est en mesure de se penser lui-même par le biais de sa
conscience personnelle, reste toujours lui-même, quoiqu'il fasse ou pense.
C'est donc pour cela qu'il est
toujours responsable des actes qu'il a commis en dépit des conditions matérielles et psychologiques dans
lesquelles il se trouvait.
Certes, le sujet ne sera peut être pas jugé de la même façon, mais il sera toujours
considéré comme étant en mesure de répondre de ses actes.
C'est donc la notion de responsabilité qui est ici
exprimée.
Cette unité de la personne humaine résultant de la prise de conscience de soi-même, permet d'expliquer que
Kant puisse énoncer de l'Homme que c'est un : “un être entièrement différent, par le rang et la dignité, de
choses comme le sont les animaux sans raison, dont on peut disposer à sa guise” (l4-5).
En effet,
l'Homme est bel et bien un être vivant et non une chose, mais il existe une différence considérable avec
l'animal.
Celui-ci ne possède pas de conscience mais uniquement un instinct.
De plus, l'Homme possède une
dignité, c'est-à-dire que la seule satisfaction des besoins que lui impose la nature lui convient simplement, il se
doit de donner un sens à son existence en poursuivant d'autres buts, en cherchant à accomplir des valeurs
morales qui lui sont dictées par sa raison telles que la générosité, le courage ou bien la justice et qu'il doit
respecter lorsqu'il agit en étant le seul sujet de ses actions.
Certes, tous les hommes n'agissent pas.
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