KANT
Publié le 02/10/2012
Extrait du document


«
voit combien cela est difficile.
C’est pourquoi l’éducation est le plus grand et le plus difficile
problème qui puisse être proposé à l’homme.
»
« Ordinairement les parents élèvent leurs enfants seulement en vue de les adapter au
monde actuel, si corrompu soit-il.
Ils devraient bien plutôt leur donner une éducation
meilleure, afin qu’un meilleur état pût en sortir dans l’avenir.
Toutefois deux obstacles se
présentent ici :
1)Ordinairement les parents ne se soucient que d’une chose : que leurs enfants
réussissent bien dans le monde, et 2) les princes ne considèrent leurs sujets que comme des
instruments pour leurs desseins.
Les parents songent à la maison, les princes songent à l’Etat.
Les uns et les autres
n’ont pas pour but ultime le bien universel et la perfection à laquelle l’humanité est destinée,
et pour laquelle elle possède aussi des dispositions.
»
« L’éducation n’est pas à son terme avec le dressage ; en effet il importe avant tout
que les enfants apprennent à penser.
»
« L’éducation comprend les soins et la culture.
Cette dernière est 1) négative , c’est la
discipline, qui se borne à empêcher les fautes ; 2) positive , il s’agit alors de l’instruction et de
la conduite, et dans cette mesure elle appartient vraiment à la culture.
La conduite consiste à
guider dans l’application de ce que l’on a enseigné.
De là vient la différence entre le
précepteur , qui n’est qu’un professeur, et le pédagogue , qui est un guide.
Le premier
n’éduque qu’en vue de l’école, le second éduque en vue de la vie.
»
« Un des grands problèmes de l’éducation est le suivant : comment unir la soumission
sous une contrainte légale avec la faculté de se servir de sa liberté ? Car la contrainte est
nécessaire ! Mais comment puis-je cultiver la liberté sous la contrainte ? Je dois habituer mon
élève à tolérer une contrainte pesant sur sa liberté, et en même temps je dois le conduire lui-
même à faire un bon usage de sa liberté.
Sans cela tout n’est que pur mécanisme et l’homme
privé d’éducation ne sait pas se servir de sa liberté.
Il doit de bonne heure sentir l’inévitable
résistance de la société, afin d’apprendre qu’il est difficile de se suffire à soi-même, qu’il est
difficile de se priver et d’acquérir, pour être indépendant.
»
« (…) il faut essentiellement prêter attention à ce que la discipline ne soit pas un
esclavage et qu’au contraire l’enfant sente toujours sa liberté, mais de telle sorte qu’il ne
s’oppose pas à la liberté d’autrui ; l’enfant devra donc rencontrer de la résistance.
»
« L’obéissance de l’adolescent est distincte de celle de l’enfant.
Elle consiste dans la
soumission aux règles du devoir.
Faire quelque chose par devoir signifie : obéir à la raison.
».
»
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