Justice : vertu et institution
Publié le 04/01/2020
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La loi universelle qui préside à l’ordre du cosmos, à laquelle sont soumis tous les êtres, n’est-elle pas alors le principe premier auquel il faut recourir, comme l’ont pensé les stoïciens ? Lorsque l’on se réfère à la nature comme modèle d’équilibre et d’harmonie, ne recherche-t-on pas ce critère permettant d’établir un ordre équivalent au sein du microcosme qu’est la Cité ? Poussée à son terme, cela conduit à une vision métaphysique du fondement de la justice en l’homme, dans un principe universel transcendant. Les hommes, en s’éloignant de cet ordre, s’aliènent et vivent dans un monde d’injustice et de désordre. Ainsi, la tâche de chaque homme serait de trouver une harmonie entre sa nature individuelle, la nature humaine et la nature universelle.
Cette idée, visée par l’esprit, a la force et la faiblesse de l’idéal. Un idéal peut pousser les hommes à progresser, se rendre meilleurs qu’ils ne sont. Cependant, l’exi-gence d’ordre n’attend pas.
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