Justice et droit
Publié le 13/12/2014
Extrait du document


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Les justifications du châtiment .......................................................................................................................
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La règle et l’absurde .......................................................................................................................................
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Le « jugement de Dieu » .................................................................................................................................
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Le pardon .......................................................................................................................................................
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Droit de la nature et des animaux ...................................................................................................................
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Illustrations .....................................................................................................................................
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Un justicier célèbre : Salomon ........................................................................................................................
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L’anneau de Gygès .........................................................................................................................................
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Code pénal français ........................................................................................................................................
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Autres exemples .............................................................................................................................................
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Citations .........................................................................................................................................................
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Sujets de dissertation .....................................................................................................................
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Introduction
Les termes « droit » et « justice » sont ambigus, ils peuvent s’entendre en plusieurs sens.
En particulier, ils peuvent désigner une institution humaine concrète (le droit comme
ensemble de lois, la justice au sens de l’institution judiciaire) mais aussi un idéal.
C’est grâce
à ce second sens qu’on peut dire que la loi est injuste, que la justice est injuste, ou que
quelqu’un n’a pas le droit de faire une chose, même si son acte est conforme à la loi.
Au premier sens, on parle de droit positif .
« Positif » signifie ici : ce qui est, ce qui existe,
ce qui est observable concrètement.
Le droit positif désigne donc le droit existant, incarné par
des lois et des institutions.
Le droit positif dépend donc du lieu et du moment considéré : la loi
n’est pas la même en France et en Espagne, et elle n’est pas la même dans la France d’Ancien
régime et dans la France contemporaine.
A ce droit positif relatif à une culture donnée
s’oppose le droit naturel , c’est-à-dire un droit idéal qui se veut au contraire universel et
absolu.
La grande question est de savoir si un tel droit idéal existe, si une justice universelle existe,
ou s’il n’y a que des lois particulières impossibles à dépasser.
La difficulté est grande, parce
que nous avons besoin de cet idéal transcendant pour pouvoir juger les lois et les modifier,
pour pouvoir discuter leur « justice ».
Sinon, nous serions obligés de reconnaître que les lois
ségrégationnistes ou antisémites sont justes ! Mais si un tel idéal existait véritablement,
comment expliquer la diversité des lois à travers les régions et les époques ? Comment se fait-
il que personne n’ait encore découvert cette « loi naturelle » ?
I.
Droit naturel et droit positif
A.
La diversité des lois positives
L’observation immédiate invite au relativisme, car les lois effectives varient suivant les
temps et les lieux.
Michel de Montaigne (1533-1592), qui vit à l’époque des grandes
découvertes, avait une conscience aiguë de la grande diversité des cultures, donc des
coutumes et des lois à travers le monde :
La vérité doit avoir toujours le même visage, universel.
Si l’homme rencontrait la droiture
et la justice incarnées et avec une existence réelle, il ne les attacherait pas à l’état des coutumes
de telle ou telle contrée ; ce ne serait pas de la fantaisie des Perses ou des Indiens que la vertu
tirerait sa forme, car il n’est rien qui soit plus sujet à un changement continuel que les lois.
Depuis que je suis né, j’ai vu celles de nos voisins les Anglais changer trois ou quatre fois, non
seulement dans le domaine politique, qui est celui pour lequel on ne s’attend guère à la
2.
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