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John Locke (1632-1704): Le pacte social - Religion et souverain

Publié le 22/03/2015

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John Locke est un bourgeois anglais qui a élaboré à la foi une théorie politique et une réflexion sur les conditions de la connaissance dans l'Essai sur l'Entendement humain.

 

Ses oeuvres principales en politique sont le Traité sur le gouvernement civil (1690), l'Essai sur la tolérance (1666) et la Lettre sur la tolérance (1689).

 

Il luttera toute sa vie contre la conception d'un pouvoir monarchique absolu de droit divin.

 

Aussi, de façon plus compréhensible que pour Hobbes, l'origine de l'organisation sociale est-elle chez lui le fruit d'un pacte.

 

On reconnaît là l'action fondatrice du mythe de l'état sauvage antérieur dans le temps, donc en valeur.

 

Mais, contrairement à la thèse de Hobbes qui voit dans cet état premier de l'homme une guerre incessante due à l'absence complète de règles, Locke estime qu'il existe un droit naturel, c'est-à-dire un droit qui précède te droit positif qui est la formulation des lois au sein d'une société.

 

Ce droit naturel est celui de la propriété et du père.

 

Les individus dispersés dans des familles, devant la difficulté à faire respecter ces droits lorsqu'ils sont isolés, éprouvent la nécessité d'une communauté.

 

A l'inverse de la théorie de Hobbes, qui fait disparaître le droit naturel à la conservation dès que l'homme entre dans l'organisation sociale, le citoyen de Locke conserve la possibilité de dénoncer le pacte.

 

Les lois ne peuvent attenter, par exemple, au droit à ta propriété des sujets en établissant des impôts auxquels ils n'auraient pas donné leur accord.

 

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« Rapports du citoyen et du souverain A l'inverse de la théorie de Hobbes, qui fait disparaître le droit naturel à la conservation dès que l'homme entre dans l'organisation sociale, le citoyen de Locke conserve la possibilité de dénoncer le pacte.

Aussi le pouvoir du souverain, pour se perpétrer, est-il limité par le respect du droit naturel.

Les lois ne peuvent attenter, par exemple, au droit à la propriété des sujets en établissant des impôts auxquels ils n'auraient pas donné leur accord.

Elles ne peuvent pas non plus se transformer sans cesse selon la volonté du souverain : elles doivent être stables.

La conclusion naturelle de ce rapport de consentement toujours nécessai­ re entre le souverain et le citoyen est que ce dernier conserve, comme recours ultime, la possibilité de se révolter pour faire respecter ses droits.

Religion et souverain L'œuvre de Locke insiste sur la nécessité de la tolérance religieuse.

Il faut conserver à l'esprit que l'Angleterre, à la différence de la France, a organisé un changement de religion sous Henri VIII Tudor, et que depuis Elizabeth 1•', le Parlement débat de la religion qui sera pratiquée dans le royaume.

Comme le pacte ne cherche qu'à conserver les droits naturels, ce n'est que si ces derniers sont menacés par la religion qu'il est néces­ saire d'en interdire la pratique.

La tolérance est donc grande et l'inter­ vention politique se limite à proscrire les doctrines, qui peuvent être attentatoires à la souveraineté de la société•, et l'athéisme, qui mena­ ce les fondements mêmes du droit naturel qui sont en Dieu.

Conclusion La théorie politique de Locke ne se prononce pas tant sur la forme du pouvoir, on le voit, que sur le caractère inaltérable du droit naturel, caractéristique d'une conception politique où l'individu est primordial aussi bien avant le pacte social qu'après.

On saisit aussi, historique­ ment, que cette théorie des droits naturels est liée à une situation d'op­ pression.

Ils servent, au cours du XVW et surtout du XVIW siècle, à appuyer la demande de révision de l'organisation sociale formulée essentiellement par la bourgeoisie, dont Locke est un représentant.

On conçoit également que le problème soit devenu criant dans la situation révolutionnaire anglaise.

Le développement de semblables théories en France annonce des soulèvements du même ordre.

4.

C'est le cas du papisme, doctrine qui permet au pouvoir spirituel du pape d'empiéter sur le gouvernement temporel royal et qui était violemment rejetée dans les pays protestants.

-115-. »

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