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Johannes Gutenberg

Publié le 22/02/2012

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Il en est de l'invention dont on fait honneur à Gutenberg, l'imprimerie, comme de beaucoup d'autres : elle n'est pas sortie tout armée du cerveau d'un homme de génie, telle Minerve du cerveau de Jupiter. Elle a été l'aboutissement d'un demi-siècle d'efforts poursuivis par des chercheurs de divers pays, travaillant simultanément, dans le secret, à l'insu les uns des autres, jusqu'au jour où l'un d'eux, s'étant rendu maître de toutes les données du problème, put apporter au monde la solution qui répondait à son attente. Ainsi qu'il est arrivé souvent dans le domaine des arts industriels, les hommes ont ignoré les essais préliminaires ou ils en ont perdu le souvenir ; ils n'ont retenu que le résultat final. Voilà pourquoi Gutenberg, le premier qui ait trouvé le moyen pratique de réaliser avec un plein succès des impressions typographiques, est généralement reconnu comme l'inventeur de l'imprimerie. A la fin du XIVe siècle, quand le désir de connaître se généralisa dans l'Europe occidentale, on se préoccupa de faciliter l'étude en remplaçant les copies de manuscrits, lentes et coûteuses, par des reproductions mécaniques tirées à grand nombre et vendues à meilleur marché. Comme on imprimait alors des estampes gravées sur bois et que la fabrication du papier, nouvellement répandue en Europe, rendait possible l'abondante diffusion de ces "xylographies", on imagina de graver sur des planches de bois, soit des images accompagnées d'un texte, soit des pages de texte sans images, et d'assembler les feuilles imprimées sur ces bois pour en former de petits livres. Dans le même temps que se propageaient ces "impressions tabellaires", on eut l'idée de représenter chaque lettre de l'alphabet isolément et en relief sur de petits blocs de métal, de manière à composer à l'aide de ces caractères ­ de ces "types" ­ des mots, des lignes, enfin des pages.

« Le livre est un instrument précieux pour le développement de l'humanisme.

La technique qui prévaut au Moyen Ageest celle du manuscrit que des copistes reproduisent à la main.

Le parchemin est le premier support du livre.L'introduction du papier permet de diminuer le coût du livre.

Le papier, introduit depuis la Chine, permet également ledéveloppement d'une nouvelle industrie faisant la fortune des chiffonniers.

Dans les premières décennies du XVesiècle, certains ateliers parviennent à créer des imprimés mélangeant lettres et dessins.

Il s'agit de créer unematrice en métal qui est ensuite enduite d'encre.

Cette technique sert pour les premières illustrations destinées àtous les publics.

Mais elle ne permet pas la production de livres.

Aux Pays-Bas, Coster a le premier l'idée de créerdes caractères mobiles.

Mais sa technique reste trop fragile, car les caractères mobiles en bois s'usent très vite.Gutenberg parvient à trouver la solution en créant des caractères mobiles métalliques qui offrent une meilleurerésistance et une plus grande durée.

Sa bible est le premier ouvrage imprimé.

Très vite, la diffusion de l'imprimeriegagne l'ensemble de l'Europe.

Elle permet de publier de nombreux livres nouveaux et de rééditer les anciens.

Lesbibliothèques universitaires, publiques et privées se développent dans l'ensemble de l'Europe.

L'imprimerie précède enfait la Renaissance.

Elle comble si bien un besoin actuel qu'elle se répand très rapidement.

Les premiers typographespartent de Mayence pour diffuser la nouvelle technique d'imprimerie vers 1462.

Déjà en 1480, les pressesfonctionnent dans 110 villes d'Europe.

Entre 1520 et 1540, les centres d'imprimerie se multiplient encore rapidementà travers l'Europe.

Les officines se trouvent non seulement près des villes universitaires comme Salamanque ou Parismais aussi près des centres de négoces, car les bourgeois aisés, les marchands et même certains artisans seconstituent des bibliothèques.

La première moitié du XVIe siècle est un âge d'or pour le livre.

La typographie prendtout son essor.

Cracovie est un centre très actif, l'Espagne et l'Angleterre prennent du retard.

Les premiers livrescomportent des illustrations allégoriques et des enluminures.

Le texte est emprisonné dans les commentaires.

Lesmots se suivent sans aucun espace, il n'y a pas de paragraphes.

Le mode de lecture est en effet tout à faitdifférent de la lecture actuelle.

Les imprimeurs humanistes modernisent cette mise en page pour la publication desauteurs classiques.

Alde Manuce lance des éditions en caractères italiques, de format in-octavo, où le texte occupepresque toute la page.

Les commentaires sont placés en bas de page.

La lecture se fait plus cursive.

L'Europe estalors très alphabétisée.

La religion est une motivation sérieuse pour l'apprentissage de la lecture.

L'écriture enrevanche est dissociée de la lecture et beaucoup moins répandue. La grande invention du XVe s.

qui permet la diffusion de l'écrit.

es Chinois découvrent l'imprimerie bien avant lesOccidentaux.

Ils gravaient un texte sur du bois, l'encraient et y appliquaient du papier.

Les Européens découvrentce système sans influence de la Chine au début du XVe siècle.

De nombreux érudits s'intéressent à cette techniqueet un Néerlandais, Coster, imagine de créer des caractères séparés, pour qu'ils soient mobiles et réutilisables.L'Allemand Gutenberg apprend son procédé et l'amalgame avec d'autres, portant sur la composition de l'encre et lesmatrices.

Il travaille plus de dix ans pour obtenir des types de caractères en relief par moulage.

Il peut ainsiproduire, en association avec Johann Fuchs, une bible en latin à 42 lignes, que l'on appellera "Bible de Gutenberg".L'imprimerie connaît un succès fulgurant dès son invention et Gutenberg est comparé à un apôtre du Christ quirépand la bonne parole.

Les premiers imprimeurs voyagent dans la misère pour faire connaître leurs procédés dansdifférentes villes et l'imprimerie se généralise très rapidement.

Avant la fin du siècle, plus de 15 millions de livres sontproduits.. »

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