Jean-Paul Sartre et l'existentialisme

Jean-Paul Sartre et l'existentialisme

Avec son roman La Nausée, paru en 1938, Jean-Paul Sartre fonde l'existentialisme. Beaucoup plus qu'un courant philosophique, c'est un mode de vie pour lequel toute une génération va s'enthousiasmer.

Pour la première fois, dans La Nausée, Sartre développe sur le mode mi-romanesque, mi-autobiographique l'intuition de l'absurde. Roquentin, le héros, a la nausée des choses, de ses semblables et finalement de lui-même. Pensant que l'individu n'est pas à même de s'appuyer sur les systèmes de valeurs et sur les modèles traditionnels, il se découvre du même coup un homme libre. Sa tâche est d'inventer son existence de façon toujours nouvelle et de lui donner lui-même un sens.

Une scène de Huis dos, de Jean-Paul Sartre, à Paris en 1960

Sartre développe ces idées dans ses œuvres philosophiques L'Être et le Néant (1943) et - riche de ses connaissances sur Je marxisme et la psychanalyse - La Critique de la raison dialectique {I960). JI les développe également dans ses œuvres littéraires, entre autres dans Je roman d'inspiration autobiographique Les Chemins de la liberté (1945-1949), qui sont autant de mises en images de cette théorie de la conscience et de la liberté.

Les pièces de théâtre de Sartre ne sont pas seulement philosophiques, mais aussi politiques : Les

Mouches (1943), Huis clos (1944), La Putain respectueuse