Jean-François Lyotard
Publié le 22/02/2012
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Philosophe français, ayant appartenu au groupe " Socialisme et barbarie ", sa pensée prend son autonomie à partir de l'ouvrage Économie libidinale (1974). Au-delà des constructions sociales, économiques, politiques, intellectuelles, se situe une énergie primordiale de l'individu, de laquelle on ne peut trouver cependant la raison ou la loi, qui en guiderait l'activité : il faut suivre d'abord les métamorphoses de ses " formes d'intensité ". De là peut se comprendre qu'il se place en apôtre de la postmodernité, qui caractériserait la pensée française du second XXe siècle : il n'y a pas de loi absolue de l'histoire, de direction incontestable des efforts humains, mais seulement des représentations du monde, des " méta-récits " qui sont la plupart du temps inquestionnés ; comprendre cela, le tourbillon nécessaire de l'existence humaine en deçà de ces reconstructions idéologiques, c'est commencer à se détacher de l'aliénation du capitalisme et de l'étatisme, qui avant d'être des réalités économiques et politiques, sont des partis pris métaphysiques qu'on impose à l'individu. Discours, figure (1971), Les Transformateurs Duchamp (1977), La Condition postmoderne (1979), Le Différend (1983), Tombeau de l'intellectuel (1984), L'Enthousiasme (1986).
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