Je suis défini par mes appartenances : ce constat ne rend il pas absurde la revendication de l'identité personnelle ?
Publié le 28/10/2011
Extrait du document
«
germaniste Elisabeth Noelle-Neumann s'intéresse au processus de
formation de l'opinion publique et avance la théorie de « la spirale du
silence ».
L´élément fondateur de cette théorie est que les individus
redoutent l'isolement social .Aussi, pour l'éviter, ils expriment les opinions
qu'ils considèrent comme admises par la majorité.
En même temps, ils
censurent celles qu'ils sentent impopulaires.
Ce comportement va donc
renforcer l'opinion de la majorité, et mener à la suppression de la minorité,
créant ainsi une spirale du silence.
On peut reprendre, pour montrer cela,
une remarque simple d´Alfred Sauvy « Au bistrot, une personne seule
commandera peut-être un thé.
Mais en groupe, tout le monde prendra une
bière.
L´interaction sociale aboutit à une décision collective.
La spirale du
silence qui aboutit la à la formation de l’opinion publique montre bien ici
l’ampleur de la pression sociale
On voit donc combien la pression de nos appartenances façonnent notre
identité et rend si difficile la confrontation avec une culture différente.
Cet
automatisme me transforme alors en une personne qui n’est pas réellement
moi, qui n’est pas le reflet exact de ce que je suis, mais qui traduit la pensée
des autres .
Ici cite Alain et Marx (juste des citations)
Il semble donc que si nous sommes définis par nos appartenances et que
nous ne pouvons y échapper, il paraît absurde de revendiquer notre
identité personnelle .
Mais ne sommes nous que le produit de nos appartenances ? Existe t il une
issue pour se dégager de cette pression sociale ? N’est-il pas possible, de
trouver des occasions de sortir de soi et de sa culture originelle pour
pouvoir la juger, devenir cet autre moi et ainsi revendiquer sa propre
identité personnelle?
Levi Strauss a été amené à s’interroger sur sa situation d’Européen et à
quitter son pays pour découvrir les règles de fonctionnement des cultures
indiennes.
Il parle de son « moi » perdu dans un monde étranger et qui se
découvre « physiquement et moralement meurtri par la fatigue, la faim
l’inconfort, le surgissement de préjugés dont il n’avait pas le soupçon.
»
Cette expérience radicale met en question son identité au moment où il
s’efforce de connaître un univers différent du sien.
Le sujet connaissant se
découvrant alors « étranger à lui même ».
Mais si je suis étranger à moi
même, cela sous entend que je suis et peut donc devenir et « être » cet autre
moi, même si cela n’est pas acquis d’avance .
Quelles sont donc les
conditions de découverte, d’affirmation et donc de revendication de cet
autre moi, qui fait aussi partie de mon identité personnelle ?.
»
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