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Je ne crois que ce sue je vois

Publié le 16/11/2022

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« « JE NE CROIS QUE CE QUE JE VOIS » « Thomas leur dit : Si je ne vois pas dans ses mains l’empreinte des clous , si je ne mets pas mon doigts dans la place des clous et si je ne mets pas ma main dans son côté , je ne croirai pas.

» Vous a t-on déjà dit « Vous êtes comme Saint Thomas » , loin d’être un compliment , cette affirmation renvoie à L’incrédulité de Thomas comme le montre le tableau du Caravage peint en 1603. Connu pour son incrédulité et son esprit scientifique , Thomas réclame des preuves tangibles : voir et toucher les stigmates sur le corps de Jésus , afin de croire en sa résurrection. Mais pourtant cela n’a pas empêcher Thomas de faire parti des 12 apôtres qui firent confiance à un homme nommé Jesus dont il ne connaissais l’identité ni d’Adam ni d’Eve , et de lui suivre aveuglément, sans savoir quelles étaient ses réelles intentions. Comme Thomas faut t-il croire que ce que l’on peut voir ? Croire provient du latin credere et l’on sait que le Credo (« je crois ») est le premier mot du Symbole des apôtres (articles de la foi chrétienne) en latin. Croire signifie : Penser que (qqch.) est véritable, donner une adhésion de principe à. Croire à une chose penser qu'elle est réelle, vraisemblable ou possible. À différencier avec le terme savoir qui vient du latin sapere : « avoir de la saveur », puis « comprendre » avec une influence sémantique de sapiens (sagesse). Ainsi , se sont les croyants qui croient et les savants qui savent.

« Croire » relèverait donc de la religion et « savoir » de la science. Un conflit entre croire et savoir s’installe, la vérité religieuse et la vérité scientifique qui sont deux termes génériques à retenir. Dans les deux cas cela consiste à tenir pour vrai mais ce qui les distingue c’est la façon de tenir pour vrai. Alors est t-il bon de croire ou de savoir ? Peut-on avoir connaissance de ce qu’on croit ? Doit-on toujours tenir pour vrai ce qui est observable ? Quelle sont les enjeux entre vérité religieuse et vérité scientifique ? La vérité a toujours détenue une place importante dans nos sociétés, autrefois elle était détenu par la religion et depuis le XVIII / XIX siècle elle est tributaire de la Science . La vérité peut être définit comme Caractère de ce qui est conforme à la réalité ou encore une Proposition, un jugement ou une croyance qui est vraie. Mais la encore nous retrouvons le même problème entre croire et savoir Comme Saint Thomas est-il uniquement bon de retenir comme connaissance que ce qui est attacher à une réalité physique et concrète ou doit-on au contraire même absurde qu’il puisse être laisser une place aux croyances ? On interrogera premièrement le point de vue de saint Thomas , croire que ce que l’on voit (I). Cela avant d’aborder dans un second temps le savoir des sciences formelles En dernier , il conviendra de rendre compte que la proposition « je ne crois que ce que je vois » est en réalité oxymorique I) CROIRE QUE CE QUE L’ON VOIT Croire est tenir pour réel, véritable et possible qqch , le verbe voir est relier au domaine de la Lumière, il vient du latin videre qui signifie percevoir de la vue , être témoin de. Ainsi croire ce que l’on voit c’est avant tout être témoin du phénomène dont il est question , le témoin dont le rôle, que ce soit dans une affaire juridique ou dans un mariage, est de témoigner, d’apporter une preuve , qui a n’importe quel moment peut être contester. Nous obtenons la preuve d’une proposition à travers une démonstration La démonstration est un discours qui montre la vérité d’une assertion par le biais d’un raisonnement mettant en œuvre la raison. L’art de bien conduire la raison se nomme la logique (grec etc.) . Pour Aristote la logique est l’exposé du syllogisme ,Raisonnement déductif rigoureux qui, ne supposant aucune proposition étrangère sous-entendue, lie des prémisses à une conclusion. Ainsi, la logique aristotélicienne relève de la déduction . En mathématique ce raisonnement équivaut à la combinaison de deux égalités : si A = B et A = C , alors nécessairement B = C La déduction conclut aux propriétés de certains objets à partir de notion général, ce qui est contraire à l’induction qui consiste à passer d’une pluralité des cas à un cas particulier . Aristote trois grands prérequis de la pensée rationnelle : 1.

Ne pas se contredire : principe de non-contradiction. 2.

Ne pas nier l’existence d’une chose qui est : principe d’identité. 3.

Il n’y a pas de milieu entre le vrai et le faux : principe du tiers-exclu. Ainsi toute sorte de syllogisme doit être éradiqué Il existe plusieurs types de syllogismes : - l’attaque contre la personne (attaque ad hominem) - L’appel au monde idéal , aux bienfaits du temps - L’appel à la popularité , le nombre détermine la vérité L’appel à la tradition Le raisonnement circulaire L’appel à l’ignorance ou à l’incertitude , très utilisée en cette période de Covid-19 La fausse causalité L’analogie injustifié On peut également parler d’enthymèm Tous ces sophismes sont des fautes logiques , et sont donc dépourvu de tout raisonnement faisant appelle à la logique. Par opposition à la logique classique, de tradition Aristotélicienne , la logique moderne, né au XIXe siècle, est une logique symbolique, utilisant comme les mathématiques des symboles , tenant de transformer les opérations logiques en calculs. La logique permet d’accéder à la vérité par l’intermédiaire de la démonstration qui nous apporte une preuve ,i.e, un fait, un témoignage, un raisonnement qui permet d'établir de manière irréfutable la vérité ou la réalité de quelque chose. "Ce qui caractérise le philosophe et le distingue du vulgaire, c'est qu'il n'admet rien sans preuve, qu'il n'acquiesce point à des notions trompeuses et qu'il pose exactement les limites du certain, du probable et du douteux." La logique est le fondement de la Science , qu’on peut séparer en deux catégories les sciences molles et les sciences dures. Les sciences dures comprennent les sciences de la nature et les sciences logicoformelle toutes deux basées sur le raisonnement. Les sciences logico-formelles comme les mathématiques , la géométries et l’arithmétique vise à la recherche de la vérité. Toutefois à l’instar des sciences de la nature les sciences formelles ne sont pas observables car elles sont le fruit de la pensée . On ne peut pas observer dans la nature physique une règle de trois ou un théorème de Pythagore comme on peut observer la reproduction sexuée d’une fleur . Dans la proposition croire ….

, il y a le terme voir qui fait partie du champs lexical de l’optique , relatif aux phénomènes de la lumière et de la vision . Même si les sciences formelles font usage d’une démonstration et administre une preuve il n’est pourtant pas possible de vérifier la vérité à la lumière de nos yeux , car les sciences formelles sont invisibles. Ainsi faut-il ne pas croire en la vérité scientifique logico-formelle car elle ne peut être observable , et qu’elle n’est pas issu de l’expérience. En effet , il semble que l’expérience sensible, à savoir nos sensations et nos impressions, soit notre seule ouverture possible sur le monde. Même si ces impressions peuvent nous tromper dans notre raisonnement dit des Descartes , il est difficile de construire une connaissance qui ne procède pas d’une expérience première . Par ailleurs, si nous définissons la vérité par un rapport d’adéquation à la réalité, il semble que l’expérience sensible, qui nous rapporte à des cas particuliers, soit le seul moyen d’accéder à une réalité toujours changeante et singulière. La raison, qui nous permet de connaître des objets universels, ne nous permet pas d’accéder à la singularité du réel, ce que démontre l’empiriste David Hume en distinguant les « vérités de raison », ou vérités logiques sans rapport au réel, des « vérités de fait ». Ce que témoigne la phrase de Saint Thomas , c’est que la vérité ne se trouve que dans l’expérience , c’est parce qu’elle est vécu qu’elle est observable , sa sensibilité lui confère son caractère scientifique . Pour autant doit-on ignorer les autres formes de vérités exploiter par les sciences lógico-formelle , la logique n’est-elle pas ce qui fait qu’une proposition est prise pour vrai? II)le savoir des sciences formelles Les Sciences sont d’abord reconnut pour leur rigueur en ce qui concerne la reconnaissance de la vérité , or toutes les sciences n’ont pas la même démarche en ce qui concerne la validation de la vérité , certaines sciences sont empirique et basent leur raisonnement logique sur l’expérimentation , l’observation , alors que d’autre .. C’est le cas des Mathématiques et de la géométrie qui ne se base pas sur une connaissance fondée sur l’expérience. Contrairement à Thomas , la géométrie ne croit jamais ce qu’elle voit mais c’est la raison par sa seule force qui établit la vérité d’une proposition sans recourir à l’expérience qui ne peut rien prouver du tout . Comme nous l’avons affirmé précédemment ´ afin d’administrer la preuve nous pouvons faire usage de la démonstration, ce qu’utilise la géométrie ou les mathématiques. Toutefois il n’est pas possible de tout démontrer , alors les sciences formelles font appelle à trois principes : la définition , l’axiome et le postulat . Les sciences formelles agissent pas déduction et non par induction . La déduction consiste à s’appuyer sur des principes pour en tirer toutes les conséquences. L’exemple de la loi d’inertie La loi d’inertie , est un principe physique dont on doit l’existence à Galilée. Le principe d’inertie stipule que tout objet placé dans un référentiel galiléen est soumis à des forces nul ou qui se compose est soit immobile soit en mouvement rectiligne uniforme. Le principe inertiel introduit par Galilée n’est pas issu de l’expérience , en effet c’est un postulat qui est invérifiable, dont on ne peut recueillir la preuve , mais qui reste tout de même nécessaire. Le mouvement inertiel n’existe pas en soit , car dans la nature il est impossible d’observer un mouvement qui soit parfaitement uniforme , il existe toujours des irrégularités, mais le mouvement inertiel nous permet de décrire des mouvements qui sont vraiment irrégulier comme la planète de Mars par exemple , ce mouvement n’est qu’une hypothèse fruit de l’imagination . Ce principe avec celui de la relativité , malgré leur caractère en quelque sorte irréel , apportent certaine vérité principalement celle de la.... »

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